La crise qu’Augustin Kabuya fait prévaloir depuis un certain temps jusqu’à l’heure actuelle au sein de l’UDPS, Union pour la Démocratie et le Progrès Social, Sylvain Mutombo, chef de file du Rassemblement des Démocrates Tshisekedistes, RDT en sigle, se dit non disposé à s’en rejouir.
Voilà ce qui justifie le sens de sa sonnette d’alarme qu’il a fait retentir samedi 12 juillet de la semaine qui vient de se clôturer, au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue dans la salle haute de l’immeuble Reine de la Paix, à Gombe.
C’était dans l’optique d’alerter les membres du parti en danger, ceux de tous les autres partis issus de ses « entrailles » ainsi que tous les autres tshisekedistes disséminés à travers le pays et le monde pour qu’ils unissent leurs efforts afin de pouvoir sauver leur maison commune qu’est l’UDPS et dont monsieur Kabuya veut saper les fondements via ses violations de ses textes fondateurs.
« Il serait incongru pour le RDT, Rassemblement des Démocrates Tshisekedistes, de rester indifférent face à cette situation qui prévaut au sein de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, ce parti géniteur de plusieurs autres partis en République Démocratique du Congo, parmi lesquels : le Rassemblement des Démocrates Tshisekedistes dont je suis un », a-t-il contextualisé le sens de son implication dans cette affaire.
À l’en croire, le cordon ombilical entre l’UDPS et le RDT ne s’est jamais rompu et ne se rompra jamais.
Sylvain Mutombo souligne qu’il ne peut pas rester observateur face à cette situation qui prévaut au sein de la maison qui l’a vu croître, tant en stature, en grâce qu’en sagesse politique.
Foi sur sa colère, Kabuya a craché sur la mémoire du Docteur Étienne Tshisekedi, le père de la Démocratie et de l’État de droit en République Démocratique du Congo.
Pour lui, l’UDPS n’est pas qu’un parti politique.
» Il est en plus un patrimoine national », a-t-il précisé.
Kabuya, faut-il le dire en grosso modo, est auteur de toutes les dérives et violations des textes qui ont élu domicile au sein de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, dont sa méconnaissance des prérogatives de la CDP, Convention Démocratique du Parti, ainsi que ses prises des décisions unipersonnelles.
« Alors que c’est cette même convention qui, via sa résolution n°03 du 29 janvier 2022″, a chassé Jean-Marc Kabund pour l’élever, en ses lieu et place, aux fonctions de Secrétaire Général de l’UDPS », a-t-il révélé.
Voilà ce qui insinue l’idée selon laquelle Augustin Kabuya s’est permis de scier l’arbre sur lequel il était assis.
La CDP qui l’a élevé aux fonctions de Secrétaire Général, sur base de la résolution ci-haut évoquée, il se permet de déclarer, unipersonnellement, nulles et non avenues toutes ses résolutions qui ne cadrent pas avec ses avantages propres.
Les dérives et injures dont il est auteur et qui sont à la base de pas mal d’intempéries au sein du parti, chaque fois que l’on veut les lui reprocher, il se dit être sous la protection du parapluie du Chef de l’État, qu’il présente comme l’unique personne habilitée à le »dégrader » de ses fonctions.
« Or, ce n’est pas le chef de l’État qui l’a nommé à ce poste », parce le Chef avait déjà institué la CDP avant même sa prestation de serment comme Président de la République ; c’est la CDP qui a, parmi ses prérogatives, la nomination du Secrétaire Général du parti », explication claire de l’homme à la tête du Rassemblement des Démocrates Tshisekedistes.
Ce ministre honoraire de la Défense nationale de la RDC reconnaît en la personne du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, un peu comme à la Tertulle, l’auteur des réformes salutaires au sein de l’UDPS, par ses soins prévoyants.
Somme toute, Sylvain Mutombo se dit favorable à l’éjection d’Augustin Kabuya de sa chaise de Secrétaire Général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès social.
Gecko Beya, qui était du nombre de ceux qui ont eu voix à ce long chapitre d’actualité, qui ne cesse de faire couler l’encre et la salive, s’est posé la question de savoir ce que pouvait représenter un Kabuya pour qu’il ne parte pas, vu toutes ces bévues dont il est auteur.
« Est-il plus grand que Mutanda, Mavungu, Shabani et Kabund qui sont partis avant lui, presque dans les mêmes circonstances ?' », a-t-il enchaîné avec de faire un tirage au clair de sa résolution :
« En définitive, nous ne sommes pas contre Kabuya, mais plutôt contre un Secrétaire Général de l’UDPS qui n’a pas su gérer le parti de la manière qu’il fallait ».
Saint-Germain Ebengo