Appelé par le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour l’accompagner les finances publiques par une lutte sans merci contre la corruption, la gabegie financière et le détournement des deniers publics, Jules Alingete Key a par la même occasion bénéficier de la confiance totale de l’autorité suprême du pays. Il fallait donc mettre ce gendarme financier à l’abri de toutes les tentatives possibles, ce qui fut fait.
A son début, cet homme a réussi à mettre tout le monde d’accord par la qualité du travail abattu son service. Et l’Inspection Générale des Finances était devenue le symbole de la bonne gouvernance en République Démocratique du Congo.
Très adulé désormais par les congolais de tous les bords politiques du pays, voire par des étrangers, Jules Alingete Key s’est laissé pousser les ailes et a choisi brusquement de se comporter en véritable star. De la manière des stars congolaises, il finira lui-aussi par recruter des journalistes pour l’encenser, des comédiens et des artistes musiciens qui vont chanter à sa gloire.
A partir de cet instant, le travail de l’IGF a viré vers l’arbitraire, mais également le clientélisme au point que pour les mêmes fautes de gestion, certains gestionnaires ont été punis et les autres non.
Pire, l’IGF Jules Alingete a inventé ce qu’il appelle » Patrouille financière », qui s’est révélée par la suite une véritable immixtion dans la gestion quotidienne des entreprises publiques.
Comme on pouvait s’y attendre, cette ingérence dans la gestion des entreprises et Établissements publics a provoqué un désordre terrible et un conflit de compétence entre les mandvataîres publics et les inspecteurs généraux des finances en mission à durée indéterminée dans les entreprises et Établissements publics.
Plus grave encore, cette patrouille financière mal appliquée par l’IGF a créé des victimes innocentes, notamment les entrepreneurs congolais dont les factures dont systématiquement bloquées par Jules Alingete, alors que ceux ont sorti leur argent pour fournir des services et autres équipements à l’Etat ou aux entreprises publiques. Aujourd’hui, les PME congolaises sont toutes ou presque en faute à cause du non payement de leurs factures.
En effet, sans raison aucune, les hommes d’affaires congolais sont devenus les mal aimés du Chef de service de l’IGF, qu’il considère apparemment comme des hors-la loi, des fraudeurs fiscaux qui ne peuvent pas percevoir l’argent du Trésor public même s’ils ont fourni à l’Etat des biens et services.
Pour justifier le refus de l’IGF de payer ces fournisseurs, Jules Alingete a trouvé des astuces du genre, avant d’être payé, il faut présenter des documents qui attestent qu’on paye régulièrement ses impôts et qu’on dispose d’un numéro d’impôt.
Mais seulement voilà, concernant les impôts, l’IGF a créé intentionnellement la confusion entre ceux qui sont assujettis à la TVA ou non, à l’IPR ou non. Bien plus, l’IGF refuse aujourd’hui qu’on puisse payer ceux détiennent des attestations fiscales, pourtant, il s’agit d’une preuve tangible que les détenteurs de ces documents sont en règle avec l’administration fiscale.
Par contre, aussi étrange que cela paraît, les fournisseurs économiques asiatiques et occidentaux installés dans notre pays ne sont pas soumis à toutes ces conditionnalités par l’IGF. Eux ne vivent donc pas le calvaire imposé aux fournisseurs congolais. Car, aussitôt que sa facture introduite, un Libanais, Chinois, indo-pakistanais ou européen, a vite l’aval de l’IGF et il est payé immédiatement, sans problème.
Cette injustice fait dire à certains observateurs que, consciemment ou inconsciemment, Jules Alingete Key travaille contre la vision du Président de la République qui, on le sait, demande au gouvernement de tout mettre en œuvre pour le soutien et la promotion des entrepreneurs nationaux. Car, de leur réussite dépendra la réalisation du projet présidentiel visant la création d’une véritable classe moyenne congolaise.
Autre chose, l’IGF est également en train de rendre un mauvais service aux entreprises et Établissements publics. Car, selon nos sources, des procès en cascade contre l’Etat et les Entreprises publiques seront organisés pour non respect des contrats et refus de s’acquitter des dettes contractées. Comme on le voit, l’Etat risque des condamnations en série, à cause d’un simple fonctionnaire zélé, qui se croit tout permis.
Finalement, pour qui roule Jules Alingete, pour se permettre de cette manière désinvolte de tuer l’entrepreneuriat congolais ? Si ça n’est pas pour BOLLORÉ qu’il a servi hier, ça doit être certainement pour des intérêts obscurs.
Le Tonnerre