Mercredi 1er Mai, l’univers entier a vibré au rythme de la célébration de la la 138è édition de la fête internationale du travail.
En République démocratique du Congo la célébration a eu lieu sous le thème : »La paix et la sécurité, gages de la promotion de l’emploi ».
À Kinshasa, agents et cadres du ministère de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale ont choisi pour lieu de festoiement la cour des Musées Nationaux de la République Démocratique du Congo. Les syndicalistes quant à eux, toutes associations confondues, ont eu pour cadre de rencontre le Palais du Peuple.
C’est là que nous avons croisé Monsieur Joseph-Nicolas Madimba, Directeur Général honoraire de Canal Kin Télévision et, à l’heure actuelle, agent de l’INERA doublé de Permanent syndical au sein de la SOPA, Solidarité Ouvrière et PAysanne, au niveau de son Secrétariat Général.
De ses réponses à nos questions est ressorti au plus haut point de la pyramide inversée son appel à l’endroit de Vital Kamerhe, en sa qualité de Président de l’assemblée nationale congolaise, nouvellement élu.
»Nous demandons à Vital Kamerhe qui est maintenant au perchoir de l’Assemblée nationale de peser de tout son poids pour que dans les contrôles parlementaires on amène le Gouvernement à valablement travailler ; qu’on pousse le Gouvernement au travail via des contrôles parlementaires et par l’application des textes », a-t-il déclaré avant de se poser la question de savoir :
»Mais comment pouvez-vous imaginer qu’une ordonnance-loi fixant un smig soit appliquée par les uns et rejetée par les autres sans que ces derniers ne soient sanctionnés ? »
»Donc, nous demandons au nouveau Gouvernement qui sera mis en place de pouvoir instaurer un dialogue social, d’arranger et d’améliorer les conditions de travail des agents et des fonctionnaires de l’État », parole irrefragable du syndicaliste.
Le permanent syndical qui manifeste son ras-le-bol : »Mais quelle est cette histoire où l’on parle toujours de la maîtrise des effectifs, de la maîtrise des effectifs ? ».
»Il faut qu’on arrive à payer les gens leur dû », a-t-il souligné dur comme fer.
À l’intention du ministre du Travail du gouvernement sous expectative, il n’a pas manqué de mots.
»Le ou la ministre du Travail du gouvernement qui sera très bientôt établi, ce que nous attendons de lui ou d’elle, c’est de.peser sur les employeurs pour qu’ils améliorent les conditions de travail de leurs employés ; qu’on suive à la lettre l’application des textes ».
Monsieur Joseph-Nicolas Madimba s’étonne de voir dans la RDC un pays avec une pléthore de textes non appliqués.
»Il existe beaucoup de textes et il y a dans ce pays des lois qui ont été votées depuis l’époque du Maréchal Mobutu et qui continuent à traîner ; qu’on ne dise pas que Mobutu n’avait rien fait », a-t-il tiré les choses au clair.
Au chapitre du thème de la journée à l’échelle nationale, l’homme de l’INERA a trouvé dans celui-ci une parole qu’il faut au moment qu’il faut.
À l’en croire, ce thème signifie qu’au-delà des problèmes qui peuvent surgir entre les employés et leurs employeurs, garantir la paix et la sécurité, voilà les deux choses les plus essentielles à l’heure actuelle en République Démocratique du Congo.
»Imaginez-vous, à l’Est du pays, où j’ai été en déplacement de service, plus précisément à Goma et Bukavu, j’ai trouvé les agents de l’INERA de Walikale.et de Masisi déplacés jusqu’à Goma. Parce qu’il n’y a ni paix, ni sécurité dans cette partie du pays, l’emploi y est complètement menacé ; donc, promouvoir la paix et la sécurité, ça va garantir les emplois dans toute l’étendue de la République Démocratique du Congo », a-t-il témoigné.
»Joignons donc nos voix à tous ceux qui reclament la paix et la sécurité dans ce pays, les autres problèmes pourront être règlés dans des réunions paritaires, comme on le fait dans les négociations salariales », a-t-il proposé sans se contredire.
La Journée du Travail, soit dit en peu de mots, est une célébration annuelle qui rappelle la lutte des prolétaires face aux excès du capitalisme qui n’a que trop brimé les droits des travailleurs.
Elle a été »organisée » pour la toute première fois de l’histoire le 1er Mai 1886, ce qui fait aujourd’hui 138 ans, jour pour jour.
Pour ce qui est de la SOPA d’où nous est venu notre interlocuteur, il faut retenir que cette dernière est un syndicat interprofessionnel représenté dans plusieurs entreprises du pays, tant ici dans la capitale, Kinshasa, qu’à l’intérieur du pays, dans chaque province. Au niveau de l’INERA, Institut National d’Études et des Recherches Agronomiques, elle est représentée, à Kinshasa, au niveau de sa direction générale, à Kiyaka, dans le Kwilu, à Bongabo et à Boketa, respectivement dans le Nord-et le Sud-Ubangi.
Saint -Germain Ebengo