Le VPM Jean-Pierre Lihau a-t-il mis la charrue avant le bœuf ?
Les mesures prises dernièrement par le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, au sujet de la nouvelle réglementation sur les horaires de travail, suscitent des polémiques dans les milieux de fonctionnaires de l’Etat, autant qu’elles soulèvent des interrogations au sein de l’opinion.
Si pour les uns, cette décision d’imposer aux agents et fonctionnaires l’Etat l’heure d’arrivée au service et l’heure du départ, ainsi que le contrôle des présences est très appréciée, pour les autres par contre, toutes ces mesures seraient prises à la va-vite, sans un dispositif d’encadrement au préalable.
A Kinshasa par exemple où le transport en commun est complètement déréglé, ajouté à cette équation celle des embouteillages quotidiens et interminables, d’aucuns ne voient pas quelle miracle un fonctionnaire habitant Maluku, N’sele, Mbenseke, Mbudi, pourrait arriver à temps et chaque jour au travail.
Toujours à Kinshasa, il suffit de faire la ronde des secrétariats généraux auprès des différents ministères pour voir combien il n’y a de places pour tout le monde dans les bureaux. Dans des secrétariats pléthoriques tels que ceux des Finances et du Budget, les agents travaillent à tour de rôle. Parce que le VPM de la Fonction Publique veut que tout le monde soit là en même temps et chaque jour, qui donc va occuper la seule chaise du bureau et qui va rester dehors et debout toute la journée ?
C’est une équation, celle relative à l’effectif pléthorique au sein de l’administration publique, que le Vice-Premier Ministre aurait dû résoudre d’abord avant de prendre sa décision.
Il est vrai que si nous voulons nous développer, les gens doivent travailler au minimum 8 heures par jour et chaque jour. Mais lorsqu’une mesure sensée résoudre un problème créé d’autres problèmes, on doit s’arrêter pour analyser profondément la situation. Et c’est ce que d’aucuns demandent à Jean-Pierre Lihau.
Le Tonnerre