Invalidation ou annulation de leurs voix, la Commission Électorale Nationale Indépendante CENI semble savamment entretenir le flou entre ces deux concepts, mettant ainsi les 82 candidats député national incriminés dans une situation inconfortable.
En effet, les 82 candidats présumés fraudeurs, avant que la décision de la plénière de la CENI soit prise, n’ont pas eu l’occasion de présenter leurs moyens de défense.
Après la décision, se présentant devant le Conseil d’Etat, ils ont été déboutés sous prétexte que cette instance judiciaire ne connait pas des matières liées aux contentieux électoraux. Faut-il en déduire que ces personnes sont privées définitivement de leur droit de pouvoir de se défendre ? A l’allure où vont les choses, on est tenté de répondre par l’affirmatif.
Au vu de la tournure que prennent les évènements, où on voit les gouverneurs être révoqués et mes ministres interdits d’assister au Conseil des Ministres, certains observateurs pensent que la décision de la CENI aurait des motivations politiques. En tout cas, ça sent aussi le règlement de comptes, au motif que beaucoup d’autres fraudeurs ne figurent pas sur la liste de la Centrale des élections.
Le Tonnerre