Du 18 février 2006 au 18 février 2024, la Constitution de la République Démocratique du Congo vient de totaliser 18 ans depuis sa promulgation.
Et depuis 18 ans, cette constitution a connu une seule modification de quelques articles, notamment celui sur la réduction du nombre des tours à l’élection présidentielle.
A l’époque, on a justifié cette réduction par le coût élevé et son impact négatif sur le trésor public. Dans cette même ordre d’idée, certains congolais sont d’avis que les élections en République Démocratique du Congo coûtent effectivement chers à l’Etat congolais. Dans un pays sous-développé et qui n’a pas assez de moyens pour financer son développement, organiser chaque 5 ans des élections générales avec des coûts avoisinants les 2 milliards de dollars américains, constitue pratiquement un luxe que notre pays ne peut plus se permettre.
C’est ainsi que ces derniers pensent que la RDC a besoin d’une autre constitution qui allongerait le mandat du Chef de l’Etat à 7 ans, de sorte que la présidentielle ne se fasse plus la même année que des législatives et les municipales.
On donnerait l’occasion au peuple congolais de mieux juger le Président de la République et à ce dernier d’avoir un peu plus de temps de matérialiser son projet de société.
D’autres sujets qui font débat autour de la constitution actuelle sont notamment la question sur la nationalité, les critères d’éligibilité à la magistrature suprême et aux fonctions régaliennes, le nombre des provinces qu’il faut réduire, le mode d’élection des gouverneurs, l’inutilité des gouvernements provinciaux, la territoriale de non originaire pour renforcer la cohésion nationale, le nombre des Partis politiques, la floraison des églises, le service national ou militaire obligatoire…
Voilà un certain nombre des questions que les congolais doivent débattre au parlement et dans les universités sans tabous ni états d’âme.
Le Tonnerre