
Le Sénat et l’Assemblée nationale seront en session extraordinaire à partir de ce mardi 4 février. Cette session a été convoquée pour examiner la situation sécuritaire préoccupante qui prévaut à l’Est du pays, en particulier dans la province du Nord-Kivu.
Il s’agit d’une initiative louable qui permettra aux élus de réfléchir aux pistes de solution face à la guerre d’agression imposée à la nation. Cependant, cette session, qui sera très médiatisée, comporte un risque majeur : la diffusion en direct des débats.
Connaissant l’esprit populiste de certains députés, le bureau de l’Assemblée nationale devrait privilégier une diffusion en différé. L’ennemi, toujours en quête d’informations stratégiques et de moyens pour semer la division au sein de la nation congolaise, pourrait exploiter les moindres failles, maladresses ou divergences exprimées au cours des discussions.
La prudence et la responsabilité doivent donc guider cette session afin que l’exercice démocratique ne se transforme pas en une opportunité pour l’ennemi de fragiliser davantage la cohésion nationale.
Christian Zeus Ilunga