Depuis l’élévation de Martin Lukusa à la tête de l’ONATRA, Office National des Transports, et sa notification signée le 8 août 2023, par Madame la ministre du Portefeuille, Adèle Kahinda, il ne cesse de souffler au sein de celui-ci un vent qui vient tout réhabiliter, et qui a, d’entrée de jeu, réussi à mettre fin au phénomène de la déviation des navires vers les ports privés, y orientés par le mauvais vent qui y a très longtemps soufflé. C’était avec, comme résultat : l’évasion des recettes d’exploitation de l’Office au profit d’un groupe d’inconnus. Sur le plan fluvial, Martin Lukusa a réussi à réhabiliter plus ou moins 20 bateaux à la base de la reprise du trafic sur le fleuve Congo.
Sont désormais opérationnelles, après plus de 10 ans de rupture, les lignes fluviales Kinshasa, Mbandaka, Kisangani, Kasaï et Sankuru.
Ce qui n’est pas sans étonner, d’autant plus que son élévation à ce poste, qui l’a été à titre intérimaire à partir d’un certain 7 mai 2022, l’a trouvé Directeur du département du Port de Kinshasa.
Il faut citer, parmi ses autres réalisations, dans cet ordre des choses, sa réhabilitation des quais dans le port maritime de Matadi, laquelle a permis la reprise de l’accostage des navires marchands, tous tonnages confondus, et par conséquent, l’augmentation des recettes ainsi que le boostage des activités portuaires.
L’homme n’a pas lésiné sur les moyens pour doter les ports de nouveaux engins et autres matériels pour facilitation des déchargements des conteneurs.
Il a en plus doté le port de Matadi d’un certain nombre de moteurs diesels flambant neufs, en vue de la motorisation des auto-grues capables de traiter plusieurs conteneurs.
Les dernières réalisations en date, dans ce domaine fluvio-portuaire, ce sont celles liées au projet de dix taxis fluviaux qui auront en charge des navettes entre Kinshasa et Brazzaville, ainsi que des « commutations » entre le centre-ville de la capitale congolaise et la commune urbano-rurale de Maluku.
Leur mise en service, prévue pour très bientôt, est fonction de la fin des travaux de construction des débarcadères sur le fleuve, en vue de la facilitation des embarquements et débarquements des passagers.
Sur le plan de la voie ferrée, l’homme à la tête de l’ONATRA est auteur de la reprise des trafics ferroviaires Kinshasa-Matadi, après, bien sûr, débroussaillage du chemin de fer et restauration du service de maintenance. Du point de vue recettes, le Directeur Général en exercice de l’ex-SCTP a réussi à separer les bons »gains » de l’ivraie, en mettant fin aux surfacturations fantaisistes des services, qui ont longtemps maintenu l’ONATRA dans une grogne qui ne l’a que trop longtemps enveloppé.
Martin Lukusa a, en même temps, avec par exemple la très prochaine mise en service de taxis fluviaux ci-haut évoqués, songé à la diversification des sources de revenus pour le compte de son office. Par toutes ces réalisations, le Directeur Général Martin Lukusa compte faire réussir à la fois sa détermination de remettre l’ONATRA sur l’orbite du redressement, et son voeu de faire de lui l’épine dorsale de l’économie nationale congolaise. Martin Lukusa, faut-il le souligner, n’est pas arrivé à ce poste de prise des décisions comme un cheveu tombé dans la soupe. Il est porteur d’un bagage intellectuel riche en notions en la matière. Sur le plan expérience, il a reussi à gravir plusieurs échelons qui l’ont aidé, pas à pas, à arriver jusqu’à ce niveau.
Il est donc en termes clairs, sur le plan cursus académique, porteur d’un diplôme d’études spécialisées et d’expertise en gestion des systèmes de transports, mobilité durable et aménagement du territoire, obtenu à l’université Libre de Bruxelles. C’est sans oublier son diplôme du 3è cycle, ainsi que l’autre qu’il a dans le domaine du renforcement des capacités des décideurs de la planification des transports urbains.
À toutes ces compétences s’ajoute son expertise en matière de gestion et de développement qu’il tire de ses diverses formations et surtout de sa carrière ferroviaire, portuaire et fluviale au sein de l’ONATRA où il est un vrai fils maison.
De 1987 à 1989, il est chargé de budget et prix de revient au sein du département des chantiers navals ; de 1989 à 1992, il a en charge les analyses statistiques du budget et prix de revient du département réseau fluvial ; de 1992 à 1999, il est Sous-Directeur et Contrôleur de la gestion centrale en charge des questions ferroviaires et du système d’informations ; de 1998 à 2000, il est expert et membre permanent de la République Démocratique du Congo aux assises de la COMESA et de la SADEC, puis Expert du développement des transports et communication, avec comme mission principale : la gestion du transport fluvial.
Son élévation au poste de Directeur Général de l’ONATRA, ci-haut soulignée, l’a trouvé Directeur au sein du département du Port de Kinshasa.
Donc, Martin Lukusa Tshibangu Panu n’est pas un ramassé dans la rue.
FIKO KASONGO