Les femmes de la République Démocratique du Congo, toutes tendances représentées, ont mis à profit ce mois international de la femme pour mener un lobbying de haut niveau en faveur de la parité en République Démocratique du Congo.
Elles ont, pour le mieux faire entendre leurs voix, fait le choix de la grande salle « 19 », à Gombe, où elles ont eu l’honneur de se réunir, au lendemain du 8 mars 2024, autour d’une très intense réflexion en la matière, non sans la presse.
Bernadette Mpundu, mandataire aux mines et carrières en charge des relations publiques au sein de CMMC, a été du nombre.
Dans la brève interview qu’elle a accordée à la presse au sortir de cette grande rencontre, elle a mis en exergue sa proposition de la cooptation de la femme congolaise dans les instances de prise des décisions.
»On peut coopter la femme par exemple à l’Assemblée nationale, parce que, peu importe tout ce que l’on peut faire, l’injustice qui prévaut jusqu’à l’heure actuelle dans le pays ne fera que creuser de plus en plus la distance entre l’homme et la femme. Cette distance est tellement grande que, peu importe le souffle que peut avoir la femme, ce n’est pas pour elle facile de rattrapper l’homme »,
a-t-elle déploré.
À l’en croire, il est question, en termes clairs, d’une distance entre le devenir de l’homme, qui monte de plus en plus en grades et fonctions, et la stagnation de la femme.
»La femme congolaise se trouve confinée dans des injustices qui font qu’elle ne puisse pas facilement s’épanouir », a-t-elle fait savoir.
Voilà ce qui justifie sa crainte de voir la parité tant vantée en République démocratique du Congo de continuer à tourner en rond.
C’est ici que vaut son pesant d’or sa proposition qu’elle veut à contrevent de toutes ces nominations et élections qui n’ont pas jusqu’ici permis à la femme congolaise d’avoir sa part de 50 pour 100 tel que voulu par le concept »parité ».
Bernadette Mpundu a en plus souligné la nécessité pour le gouvernement congolais de consolider les efforts et les capacités économiques de la femme congolaise en vue d’un développement inclusif de la République Démocratique du Congo.
Madame la mandataire aux mines et carrières n’a pas ménagé son nationalisme pour entrer, à partir du thème international de cette 47è journée internationale de la femme, à savoir: »investir dans la femme… », dans une dynamique de compassion aux victimes de la situation de l’Est de la République Démocratique du Congo.
Voilà ce qui justifie le sens de sa robe noire portée en guise de signe extérieur de deuil.
Pour elle, investir dans la femme, c’est investir pour toute la nation.
Elle veut insinuer par là, dans le contexte actuel, son vœu de voir les autorités congolaises prendre des mesures idoines pour que cessent une fois pour toutes tous ces viols et massacres dont sont victimes les femmes de l’Est de la République Démocratique du Congo.
Saint-Germain Ebengo
