On ne peut le dire mieux, ni le circonscrire autrement. Nicolas Kazadi, ministre des Finances fait trop parler de lui. Dans certains cercles, on le surnomme déjà le tout-puissant ministre de Fatshi. Dans d’autres cercles, par contre, il est décrié et traité comme un gourmand insatiable et un homme trop exigeant quand vous êtes en face de lui. Pour ceux qui fréquentent couramment ce ministère pour le règlement de leur dû, c’est l’homme des commissions allant jusqu’à 60% de votre dû.
Pourtant ce ministre des Finances est issu d’une bonne famille, considérée comme chrétienne et surtout, qui a produit beaucoup d’enfants intellectuels. Et Nicolas Kazadi en est un. Il a vécu longtemps en Europe où il a parfait son intelligence. Et surtout, c’est là qu’il a acquis de bonnes manières. Pourtant !
De bonnes manières ? Oui, les mots sont lâchés. Car en ce qui concerne Nicolas Kazadi aujourd’hui, et par ailleurs ministre des Finances, la réputation a complètement changé. C’est l’homme puissant qu’il faut craindre surtout parce qu’il est difficile à rencontrer en personne. Il a mis des barrières tout autour de lui et envoie des messages par personnes interposées à ceux qui veulent le rencontrer quelles que soient les raisons. Bref, tout le monde se plaint de son enfermement dans une tour d’ivoire où il n’est plus possible de l’approcher pour traiter un dossier.
C’est dans cet ordre d’idées que les syndicalistes des régies financières préparent une grande grève qui risque de paralyser le bon fonctionnement des institutions pendant quelques jours. La raison de cette grève est toujours et chaque fois la même chose, les retro commissions pour les performances réalisées par les agents. Ceux-ci, en en effet, ont réalisé des exploits qui ont défié les assignations déterminées par le gouvernement. Il faut le payer en retour pour récompenser leurs efforts. Malheureusement, cela fait près de quatre mois qu’ils attendent la bonne humeur de Nicolas Kazadi.
Pourtant, toujours sur cette question des retro-commissions, les syndicalistes ne cessent d’adresser des mémos au ministre des Finances pour éviter l’irréparable, c’est-à-dire la grève. Et comme il n’y a pas de répondant, c’est à croire que Monsieur le ministre des Finances fait la sourde oreille ou s’enfiche éperdument.
Il n’y a pas que les régies financières qui s’en plaignent. A la Sonas, on ne manque pas de regretter la mauvaise tutelle qui leur a été attribuée. A l’Onatra, les travaux n’avancent pas au rythme programmé et voulu pour atteindre un quelconque résultat parce que le Ministre des Finances ne veut pas vite s’exécuter. Si déjà les bureaux publics se plaignent de cette mauvaise collaboration du Ministre des Finances, que dira-t-on des privés qui viennent pour réclamer les différents paiements de leurs documents déjà budgétisés ?
Ce n’est pas une insulte que de reprendre les propos de certaines personnes qui ont surnommé Monsieur le ministre des Finances de « l’homme de 60% ». Qu’est-ce à dire ? Que si tu veux que ton dossier soit vite traité et libérer pour paiement, il faut savoir huiler les rouages des différentes articulations du ministère. Autrement, tu attendras longtemps.
Vrai ou faux toutes ces flèches assassines à l’endroit de Nicolas Kazadi, Ministre des Finances ? L’homme est déjàdans l’œil du cyclone. Nous y reviendrons