Devant les massacres de la population innocente et les crimes multiples commis par la soldatesque de Kagame sur le sol congolais, on ne peut pas ne pas haïr cet Hitler du temps modernes, ni se méfier de ses hommes de main connus ou anonymes qui ont réussi à infiltrer nos institutions ainsi que les forces de défense et de sécurité de la République Démocratique du Congo.
Mais de là a soupçonner tout le monde d’être Rwandais ou de mèche avec Kagame, sans en être sûr, je trouve que cela dénote de la paranoïa et c’est très dangereux. Parce que nous nous fragilisons et c’est comme si nous sommes devenus un peuple qui n’a aucune capacité d’infiltrer les autres.
Si Kagame a été capable de conditionner certains congolais et les utiliser pour son œuvre de la déstabilisation de la République Démocratique du Congo, ne sommes-nous capables de faire autant. Pensez-vous vraiment qu’il manque à la RDC des génies à même de monter pareille entreprise diabolique pour anéantir le Président Rwandais.
Il y a un autre danger qui nous guette, c’est celui d’assimiler tous les compatriotes de l’Est aux Rwandais.
S’il y a un Rwandais qui est né au Congo, qui a grandi et étudié ici, il existe des congolais qui sont nés au Rwanda, qui ont grandi et étudié dans ce pays. Question, que faisons-nous de cette catégorie des congolais ?
Les Rwandais qui sont nés au Congo avec un diplôme universitaire obtenu ici, une fois à Kigali, il est pris Kagame pour l’aider à mieux comprendre l’agir des congolais, leur mode de vie et le fonctionnement de leurs institutions. Mais les nôtres, on se méfie, ils sont indexés et on les écarte de la gestion du pays.
Jusqu’à quand nous continuerons à offrir nos génies au Rwanda simplement parce qu’ils sont originaires de l’Est du pays ?
Autre chose. Si Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est de l’UDPS, le Président Félix Tshisekedi appartient à la République. En tant que tel, il détient le pouvoir de recruter ses collaborateurs au sein de toutes les couches de la société congolaise. Aucune disposition constitutionnelle ne l’astreint à choisir son Directeur de Cabinet au sein de l’UDPS.
On connait un peu la méthode et le mode opératoire du parti présidentiel. Quand on veut noyer son chien, on l’accuse de rage. Et ça ne sera pas là première fois que l’UDPS, si elle veut abattre politiquement un adversaire politique, on l’accuse d’être Rwandais. Cela a marché quand ce Parti était dans l’opposition. Mais lorsque l’on devient un Parti au pouvoir et disposant de tous les instruments du pouvoir, l’on se doit d’être précis.
On aurait aimé voir ces personnes douter des origines du nouveau Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat lorsqu’on le nommât, à l’époque, Directeur Général de l’ANAPI. Le faire simplement aujourd’hui, cela cache un mépris vis-à-vis du Chef de l’Etat qu’il a nommé d’autorité.
Qui sont ceux qui, au sein de l’UDPS, qui veulent dicter le choix des collaborateurs au Chef de l’Etat ? D’aucuns voudraient bien qu’ils puissent s’afficher, ainsi on connaîtra leur véritable motivation.
Le Tonnerre