
La ville de Goma et autres entités territoriales antérieures ne seraient pas tombées s’il n’y avait pas eu toutes les mauvaises décisions et autres diversions du régime en place depuis bien avant la chute de Bunagana le 13 juin 2022 et qui se sont exacerbées avec le débat inopportun lancé le 23 octobre 2024 sur le changement de Constitution ou sa révision par le président F. TSHISEKEDI (« Qui va m’interdire, moi !, le Garant de la nation, de faire ça !? »). Tout cela a eu pour effet de diviser profondément le peuple en portant un coup dur à l’unité et à la cohésion nationales.
Plus que jamais le régime en place doit réparer tout cela au regard de la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire depuis la prise de Goma le 27 janvier 2025 par le pays agresseur le Rwanda via le M-23/AFC, afin que nous tous le peuple congolais puissions comme un seul homme défendre notre pays, son intégrité territoriale, sa dignité et notre dignité collective en tant que peuple et nation. La restauration durable de l’unité et de la cohésion nationales passe par des mesures d’urgence dont les 15 suivantes :
i) une armée nationale solide, disciplinée, dissuasive, bien encadrée et traitée, avec un salaire d’au moins 250$ par mois pour le moins gradé et globalement 100% d’augmentation de salaires et de primes pour tous;
ii) des concertations inclusives avec toutes les forces vives;
iii) la renonciation par le Président de la République à son projet sur le changement de Constitution ou sa révision, et une déclaration qu’il ne briguera pas un 3ème ou tout autre mandat présidentiel en 2028;
iv) la libération des prisonniers politiques, des garanties pour le retour des exilés;
v) un nouveau gouvernement, d’unité nationale, compétent, de bonne moralité, de 36 ministres incluant un Premier ministre respectable;
vi) l’application de l’article 99 de la Constitution relatif à la déclaration écrite du patrimoine familial à déposer devant la Cour constitutionnelle, avant l’entrée en fonctions et à la fin des fonctions, par toutes les autorités concernées;
vii) une gestion rigoureuse des finances publiques avec interdiction de tout déficit budgétaire;
viii) la répartition équitable des richesses nationales entre tous les congolais conformément à l’article 58 de la Constitution, et application de la retenue de 40% à la source par les provinces et de 10% du budget national à affecter à la Caisse nationale de péréquation aux fins du développement équitable et sans discrimination de toutes les provinces;
ix) la réduction de 50% des salaires de tous les autorités politiques, administratives et mandataires publics;
x) la réduction de 50% des frais de fonctionnement;
xi) la limitation des missions de service à celles essentielles, productives et limitées en termes de budget, durée et nombre de personnes;
xii) l’établissement d’une grille salariale publique, uniforme et équitable;
xiii) une justice juste, équitable, non-sélective, administrée par des magistrats de bonne moralité, pour mettre fin à l’impunité, à la corruption, aux détournements et à l’insécurité;
xiv) une justice transitionnelle pour mettre fin à l’impunité des crimes nationaux et internationaux les plus graves;
xv) le respect de la Constitution par tous.
#JusticeCorrompue, #LaSagaContinue toujours…
Me. Zeph ZABO,
Avocat, écrivain auteur de la série de livres Justice Corrompue Vol.1, Vol.2 et Vol.3