En dépit du fait que le dénommé Mboyo Ilumbe, alias Pelé Mongo, ait été placé sous mandat d’arrêt provisoire à la Prison Centrale de Makala, son Agence, AGEMI n’arrête pas d’exercer des pressions auprès des banques, afin de se faire payer une créance fictive de 43.375.997 USD sur les comptes bancaires de l’ONATRA SA.
Soit disant en raison des dommages subis pour un prétendu durcissement de sa cargaison de ciments importée, dans les installations de l’ONATRA SA.
A part AGEMI Sarl, il y a un opérateur économique, IMD Consulting Sarl, qui a usé des mêmes méthodes, notamment achat des jugements iniques auprès des magistrats véreux, pour rançonner l’ONATRA SA.
Pour la petite histoire, IMD Sarl a fourni à l’ONATRA SA des profilées métalliques pour la réhabilitation des quais 1et 2 dans le port de Matadi, pour une valeur de 2.497.134,27 USD.
l’ONATRA SA a payé cette facture en totalité.
Curieusement, cet opérateur est revenu à la charge pour informer l’ONATRA que le prix des profilées métalliques sur le marché mondial a connu une majoration de 218% et que l’Office doit lui ajouter 5.442.776,01 USD sur le montant déjà touché. L’IGF s’est saisi du dossier. Après enquêtes et vérifications, l’IGF découvre qu’entre 2015 et 2021, période qui couvre le contrat de livraison conclu entre l’ONATRA et l’IMD, la majoration des prix n’a pas dépassé 38%.
Par conséquent, l’IGF a interdit ce payement au motif qu’il s’agit ni moins ni plus d’une prédation des fonds de l’ONATRA SA.
Aussi curieux que cela puisse paraître, en date du 14 octobre 2022, un membre du Conseil d’Administration de l’ONATRA SA, Daniel Mwaba-Nteba, agissant au nom et pour le compte du Président du Conseil d’Administration, va sommer le Directeur Général de l’ONATRA, Martin Lukusa Panu, de payer illico presto ces deux opérateurs économiques et d’arrêter, toutes affaires cessantes, les procédures d’appel engagées contre les jugements iniques en faveur D’AGEMI Sarl et IMD Consulting Sarl. N’est-ce pas curieux !
Voici ce que Mwaba-Nteba dit dans sa lettre n°329/PCA-SCTP/DG/ann/10/2022 du 14 octobre 2022 :
» Je tiens à vous rappeler que la société AGEMI Sarl exécute l’intégralité de sa créance globale fixée à la hauteur de 43.375.997 USD, faute par vous de respecter et d’exécuter les instructions et recommandations de leurs Excellences Mesdames les Ministres d’Etat, Ministres du Portefeuille et de la Justice et Garde des Sceaux vous répercutées, en son temps, par le Conseil d’Administration de la SCPT SA, en exécution des décisions devenues définitives.
[…] Je vous enjoins de mettre fin à toute démarche tendant à sortir des fonds de la société pour des procédures judiciaires improductives. Cette démarche vaut aussi pour les dossiers IMD Consulting Sarl et autres créanciers en souffrance. »
Incroyable ! En clair, cet administrateur, Daniel Mwana- Nteba, demande que le Directeur Général Martin Lukusa puisse exécuter tous les jugements iniques condamnant son entreprise sans broncher, sans exercer son droit de faire appel des décisions judiciaires.
Comme on le voit, la situation financière catastrophique que connait l’ONATRA SA est consécutive à une maffia rondement bien installée en son sein, composée des politiciens nommés comme mandataires à la tête de cette entreprise, des Ministres et des conseillers des ministres, ainsi que des juges véreux. Le mal est très profond, par conséquent les nouveaux Ministres de la Justice et du Portefeuille doivent tout faire, pour endiguer à la racine ce mal avant que le pire n’arrive. Et le plus vite serait le mieux. Les deux femmes qui les ont précédés semblent être complices, y compris quelques administrateurs.
Heureusement pour l’ONATRA SA, le DG Martin Lukusa Panu a tenu bon, en refusant jusqu’au jour d’aujourd’hui de se laisser embarquer dans cette entreprise maffieuse et criminelle, ainsi que le démontre sa réponse réservée à l’administrateur Daniel Mwana-Ntaba.
En en effet, en réponse à cette injonction du Conseil d’Administration, Martin Lukusa a écrit dans sa lettre n°1332/SCTP-DG/CDG/2022 du 20 octobre 2022 ceci :
» […] Y faisant suite, je note qu’à travers le contenu de celle-ci, vous militez ouvertement pour l’exécution des décisions judiciaires manifestement iniques obtenues par AGEMI Sarl qui, aujourd’hui, par des voies des saisies intempestives et malveillantes opérées auprès des banques, des partenaires et clients divers de la SCTP SA, s’est déjà fait payer 6.000.000 USD, en sus de la somme de 2.500.000 USD lui payée en bonne et due forme, par l’entremise de BGFI Bank, en exécution de l’Acte Transactionnel qui mettait finau litige commercial factice, relatif à un prétendu durcissement de sa cargaison de ciment importée. »
Concernant le dossier IMD, le DG Lukusa écrit : » A travers votre note, vous relayer aussi votre instruction de paiement dans l’immédiat d’un autre fournisseur, en l’occurrence IMD Sarl, qui avait fourni à la SCTP SA des profilées métalliques pour la réhabilitation des quais 1 et 2 au Port de Matadi pour un montant de l’ordre de USD 2.497.134,27, pourtant lui payé entièrement par la SCTP SA par voie des traites avalisées et tirées sur la RAWBANK. »
En dépit de ce paiement intégral, a fait savoir Martin Lukusa, cet opérateur économique prétend à une majoration prohibée de 218% et demande que l’ONATRA puisse lui allouer mystérieusement un montant de l’ordre de USD 5.442.776,01 à titre complémentaire, au motif de la variation éventuelle du prix de l’acier sur le marché international.
Dieu merci, en mission de patrouille financière à l’ONATRA, l’Inspection Générale des Finances a eu, en son temps, à traiter ces deux dossiers, et ses avis y relatifs ont été on ne peut plus net et clair, à savoir que : » tout paiement qui sera fait pour lesdits dossiers est une prédation.
Raison pour laquelle dans sa réponse au PCA de l’ONATRA SA, Martin Lukusa dit ceci : » Au regard des avis émis par l’Inspecteur Général des Finances, Chef de service, sur ces deux dossiers, vous conviendrez avec moi que votre injonction m’invitant, une fois de plus, à procéder au paiement de ces deux opérateurs économiques, constitue un coulage programmé des recettes de l’Entreprise, dont la trésorerie a été rendue précaire en grande partie, suite à l’exécution des décisions judiciaires manifestement iniques, entraînant des débours financiers injustifiés, mettant en mal ses exploitations, au détriment de l’Etat Propriétaire, son Actionnaire unique. »
Voilà comment, par son patriotisme et intransigeance justifiée d’ailleurs, le Directeur Général Martin Lukusa a pu sauver l’ONATRA SA de la prédation programmée de ses ressources financières.
Le combat continue et ses maffieux s’activent en ce moment pour obtenir l’éviction de Lukusa de son poste de Directeur Général, et. le remplacer par quelqu’un de malléable.
Comme on le voit également, dans ces dossiers, Pelé Mongo est tout simplement la face visible de l’iceberg. Les autres membres de la maffia sont au sein de l’ONATRA, du Gouvernement et dans la Justice.
En définitive, ces prédateurs doivent retenir que Martin Lukusa s’était opposé, s’oppose et continuera de s’opposer au paiement des fausses créances qui détruisent les entreprises publiques et le peuple congolais.
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Le Tonnerre