Tout au long de la rivière Gombe et du fleuve Congo, derrière les ambassades, poussent à vue d’œil et à chaque lever du soleil des immeubles appartenant aux indiens et à d’autres ressortissants étrangers.
À la base de ces érections mal placées, le Conservateur des Titres Immobiliers de la Gombe, qui a »para-légalement » offert des titres de propriété à ces maîtres d’ouvrage, les agents du Cadastre, ainsi que le directeur de l’Urbanisme et Habitat.
L’acte posé par ces agents de l’État, apparemment dans le cadre de leurs attributions étatiques, n’ont rencontré ni l’assentiment ni les attentes de la population kinoise pour laquelle ces espaces sont, depuis l’époque du marechal Mobutu, des espaces réservés pour des besoins de l’esthétique urbaine.
À en croire un paisible passant à qui nous avons eu l’honneur de tendre notre micro, ces espaces devraient plutôt être arborés de toutes sortes d’arbres et aménagés de bancs, afin que ça serve à la fois de lieux de repos, de récréation et de promenades.
Comme par télépathie avec la population kinoise, hier mercredi 11 septembre, les deux autorités ministérielles, Acacia Bandubola, ministre d’État en charge des Affaires foncières, et son collègue Crispin Mbadu, ministre de l’Urbanisme et Habitat, ont fait, en tandem, la descente de ces endroits mal lotis pour déclarer hic et nunc et illico presto l’arrêt des travaux.
L’autre paisible passant que nous avons côtoyé s’est dit satisfait de cette décision conjointe de deux ministres ci-haut évoqués.
L’homme a en plus proposé qu’il y ait des sanctions sévères à l’endroit, entre autres, du Conservateur des titres Immobiliers de la Gombe, qui a délivré des titres de propriété à ces maîtres d’ouvrage, des agents du Cadastre, sans oublier le directeur de l’Urbanisme et Habitat qui a octroyé les autorisations de bâtir.
»Ils doivent en plus donner l’ordre de tout démolir », a-t-il ajouté.
La ministre d’État, Acacia Bandubola, et son collègue de l’Urbanisme et Habitat, Crispin Mbadu, méritent donc l’accompagnement et les applaudissements de toute la population congolaise, au même titre que Constant Mutamba, ministre de la Justice et Garde des Sceaux.
Le Tonnerre