Le Gouvernement Suminwa est déjà à pied d’oeuvre, mais au milieu de plusieurs problèmes prioritaires auxquelles des réponses idoines doivent être trouvées ici et maintenant.
Les deux plus grands de ces problèmes, c’est le climat sécuritaire qui prévaut jusqu’ici dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, mais aussi.celui lié à la famine qui sévit dans la quasi-totalité de l’étendue du pays.
La vraie cause sous-jacente à cette dernière situation, c’est l’absence notoire des routes de connectivisation des provinces ou, en termes clairs, de desserte agricoles.
Voilà ce qui met le gouvernement Suminwa déjà en demeure de chercher à apporter des solutions idoines à cette équation dont la résolution ne peut passer que par la mise en place d’un bon système circulatoire.
De l’avis de plusieurs analystes de la situation économique, l’heure est à la priorisation,.par le Gouvernement, de deux secteurs clés au moment actuel, à savoir le Transport et l’Agriculture.
Ce qui est heureux, c’est le fait de constater que ces deux secteurs sont bénéficiaires d’une avantageuse position au sein du Gouvernement.
Tout congolais lambda sait à la perfection que le secteur des Transports et Voies de Communication bénéficie de la position de Vice-primature, alors que celui de l’Agriculture et Sécurité Alimentaire occupe celui de Ministère d’État.
Le gouvernement Suminwa a donc à cet effet tout à gagner et rien à perdre à croire en la nécessité du moment qui est celle de procéder à la construction.des infrastructures routières d’intérêt interprovincial ainsi quà la réhabilitation de celles qui sont tombées en lambeau.
L’idée, comme ça saute aux yeux, c’est de permettre aux fermiers d’évacuer facilement leurs produits agricoles vers les grands centres urbains.
Des histoires sont en train de pourrir d’un côté, alors que de l’autre, les populations sont en train de créver de faim comme si rien ne poussait sur le sol congolais.
Au stade actuel, il existe dans le passif du gouvernement de la République Démocratique du Congo plus de 120 millions de $ américains que l’État congolais doit aux entreprises de construction qui sont jusqu’ici sous expectative.
Qu’il suffise au Gouvernement de les leur rembourser pour que cela leur permette de financer davantage d’autres infrastructures ;
»de bons comptes font de bons amis », dit-on.
Parce que si la situation économique est très difficile à l’heure actuelle, la raison est à trouver nulle part ailleurs que dans l’absence notoire des routes ci-haut déplorée.
Pour que ça réussisse, tout devra être fonction d’une combinaison des forces entre, d’un côté, la Vice-primature en charge des Transports et Voies de Communication et, de l’autre, le ministère d’État en charge de l’Agriculture et Sécurité Alimentaire.
Ces deux Ministères doivent entrer en contact en premier lieu avec ces deux autres Ministères d’État que sont l’Aménagement du Territoire et les Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction.
Les quatre hommes d’État en charge de ces quatre grands compartiments du gouvernement Suminwa, élevé celui-là en Vice-primature et les trois derniers en Ministères d’État, devront mutualiser leurs intelligences pour envisager d’offrir à la République Démocratique du Congo une politique conjointe qui s’occupera de ce problème de transport de dessertes agricoles et de connectivisation des provinces, en vue qu’une solution appropriée.soit trouvée dans un meilleur délai.
Ce n’est pas l’argent qui manquera au niveau du Ministère du Budget, quelque extra-ordinaire que cela pourra être.
Jean-Pierre Bemba Gombo, Grégoire Mutshayi, Alexis Gisaro et Guy Loando Mboyo, voilà les quatre hommes d’État que madame le Premier ministre devra en premier lieu responsabiliser.
Les autres viendront en guise d’appoint au prorata du rôle que chacun devra jouer.
Le peuple congolais compte donc en premier lieu sur ces quatre portefeuilles de la République Démocratique du Congo et voilà qu’il s’agit des services étatiques pas les moindres.
Donc, ce problème des routes est à placer au même diapason que celui relatif à la situation sécuritaire qui prévaut dans la partie Est du pays.
Il est aussi question de mettre un terme définitif à cette guerre que nous a lancée la faim, avec ses stratégies qui ont longtemps consisté à nous priver de connexions routières.
LE TONNERRE