La situation actuelle du réseau routier en République Démocratique du Congo est en très mauvais état, soit à plus de 95%.
Une longueur de route évaluée à 154.000 kilomètres nécessite un entretien approfondi.
L’Office des Routes a en sa charge une affaire de 55 000 kilomètres à réhabiliter. C’est pendant que d’une part, le coût annuel d’entretien courant et périodique représente un montant équivalant à 495.000.000 de $ américains et, de l’autre, les travaux d’entretien en cours équivalent à 6.000 dollars américains par kilomètres et par an.
Pour ce qui est de l’entretien périodique, ce dernier nécessite, faut-il le souligner, un chiffre équivalant à15 000 dollars américains par kilomètres tous les 5 ans.
Pendant ce temps, le budget annuel du Fonds National d’entretien Routier tourne autour de 150.000.000 dollars américains.
Le déficit structurel, quant à lui, équivaut à plus ou moins 350.000.000 de USD chaque année.
Pour contribuer à l’amélioration de l’état actuel du réseau routier congolais, cela nécessite un très grand financement, sur base d’une ligne de crédit équivalant à 500.000.000 de USD.
Pour ce qui est du montant en mobilisation au stade actuel, il faut évoquer le montant de 200.000.000 de dollars américains.
C’est dans cet ordre d’idées que le protocole d’accord relatif à tout ce qui précède porte sur le mandat qu’a la BFI de trouver les fonds sur le plan international, car les banques locales ne peuvent pas réunir un tel montant, alors que les taux d’intérêt appliqués en République Démocratique du Congo sont trop élevés.
Il est à cet effet question d’un processus de recherche de fonds avant tout début de négociations, qui n’a rien de commun avec un quelconque emprunt.
Le rôle de l’UBA dans cette affaire est d’émettre une garantie en vue d’assurer le remboursement du crédit.
Le FONER a donc intérêt de nantir une partie de ses recettes auprès de l’Union des Banques Africaines.
Ce dossier, faut-il le souligner, est une initiative signée par les 2 ministres de tutelle du FONER, allusion faite au ministre des Finances et à son confrère des Infrastructures.
Ce qui est tout à fait normal au regard des textes du FONER.
Dans l’entre-jeu, le Gouvernement a acquis, via un Partenariat Public Privé, une flotte d’engins pour le compte des agences routières, à savoir : Office des Routes, Office des Voiries et Drainage et Office des Voiries des Dessertes Agricoles. Tout doit se passer en accord avec le programme du Chef de l’Etat, qui place un accent particulier sur le secteur routier.
Le FONER a donc pour rôle à jouer, celui de financer plus de projets d’entretien à travers toutes les provinces de la République Démocratique du Congo.
Il lui faut donc pour ça des moyens suffisants à sa disposition.
L’augmentation des ressources du Fonds National d’entretien Routier, soit dit en passant, passe par deux moyens, à savoir, à l’interne : la réforme et la lutte contre la fraude et, sur le plan externe: le recours à l’emprunt auprès des institutions financières.
C’est ici aussi le lieu de déplorer le caractère insuffisant des frais de .
fonctionnement qui nécessitent un réajustement à la hausse.
Toutefois, sur le plan des ressources humaines, il faut souligner que les agents du FONER sont à l’heure actuelle satisfaits de l’augmentation sensible de leur salaire au mois de juin 2023, soit 8 mois après l’arrivée du DG actuel.
Les Directeurs techniques et celui d’Audit interne, qui sont là, ont été recrutés sur base d’un appel public à candidatures externes et internes, après, bien sûr, des séances de tests et d’interviews.
Le Tonnerre