La ville de Kinshasa d’aujourd’hui n’est pas celle de 2013, et souffrez que nous commencions par là pour ne pas nous ramener trop loin dans la nuit du temps au risque de passer à côté du sens de cet article.
Après avoir parcouru les rues de Kinshasa, nous avons vu de nos propres yeux et palpé de nos propres mains la saleté qui prévaut dans la capitale congolaise, surtout dans ses caniveaux et rivières qui se sont converties en dépotoirs.
La quasi-absence de toilettes publiques dans la ville de Kinshasa a fait d’elle une ville-urinoir où chacun, peut importe son âge, sa classe ou son costume, peut se permettre de pisser partout où il veut.
La libre circulation des phaseurs et autres sans domicile fixe pendant la nuit a fait de Kinshasa une ville-fosse septique où à chaque lever du soleil vous voyez du caca partout au risque, si vous n’y prenez garde, de « vous en faire cirer les chaussures ».
C’est sans compter sa nauséabonde odeur qui vous remplit vos fosses nasales jusqu’à déborder.
À l’heure actuelle nous sommes une ville de Kinshasa où, chaque fois qu’il pleut, ses rues se convertissent en rivières, pendant que ses maisons sont devenues de simples bateaux sans moteurs, comme en pleine hydrocution.
Kinshasa est donc une ville bateau, avec ses rues construites vaille que vaille et mal tirées au cordeau et où chaque occupant se permet de placer sa maison là où bon lui semble et sans tenir compte des normes de la géométrie urbaine.
C’est aussi une forme de saleté que l’on peut mieux observer dans tous ces autres coins de la ville où des habitations, en plus de se trouver sur ces rues mal tirées au cordeau, sont construites au moyen de matériaux de récupération : cartons, tôles rouillés, sac de farine et autres.
Ce qui n’honore ni leurs habitants, ni l’autorité cadastrale qui les a délimitées, encore moins l’étranger en sejour chez nous.
Cette situation fait de Kinshasa une ville-poubelle avec comme ordures : toutes ces maisons ci-haut évoquées, construites avec des matériaux de récupération.
Pour ne pas trop vous retenir, retenons seulement que la saleté, c’est vraiment le propre de la ville de Kinshasa.
Le Tonnerre