Tantine Merveille Lukoki est une artiste musicienne hors pair, qui s’est donné pour objectif, celui d’éduquer et d’instruire les enfants à travers la musique. Cette jeune femme à voix pentatonique ramasse tout ce que les instituteurs donnent aux enfants qu’elle transforme en chansons, »en vue, dit-elle, de leur meilleure assimilation de ce qu’ils ont appris ».
Voilà ce qui a justifié sa présence sur le podium dressé à l’occasion de la 3è édition de la grande fête du préscolaire qui a eu lieu samedi 10 août sur la cour de récréation du Petit collège Notre dame du Congo, à Gombe.
»Je chante pour les enfants et avec les enfants. Notre objectif est à la fois d’éduquer et d’enseigner l’enfant par la musique, ce qui veut dire : donner de la nourriture qui convient à la santé scolaire et éducationnelle de la petite enfance », s’est-elle définie avant d’éclaircir :
« Pour ne pas dévoyer l’enfant, nous nous servons des matières qui lui sont dispensées dans la salle de classe et nous les transformons en musique ; ce qui lui permet à la fois de pouvoir se divertir et de se retrouver, à travers la chanson, dans ce que lui a enseigné le maître ou la maîtresse ».
À l’en croire, la musique occupe une grande place dans la mémoire de l’enfant, mais pour autant que ça ait pour contenu tout ce qui est favorable à son bon épanouissement.
« Voilà pourquoi à l’école maternelle et primaire l’on apprend à l’enfant à chanter », a-t-elle »parcequifié » ses propos avant de les illustrer :
« Il y a quelqu’un qui a dit : on assimile le mieux en chntant ».
Madame Merveille a saisi cette opportunité qui s’est offerte pour lancer un vibrant appel aux parents, qui pensent que dans le préscolaire l’enfant n’y va que pour jouer, d’essayer d’y envoyer les leurs et ils verront et feront la différence entre un enfant qui part de la maison pour le primaire et l’autre qui arrive au primaire en partant du préscolaire.
»L’enfant qui arrive au primaire en partant du préscolaire sait déjà, entre autres, nommer les choses et faire la différence entre les couleurs », a-t-elle fait la »part des choses ».
Au sujet de la place des enfants à l’école du dimanche, voici ci-dessous ce qu’elle déclare :
»À l’école du dimanche, les enfants auront des matières aporopriées, chacun selon sa tranche d’âge. Toutefois la facilitation de la compréhension prendra aussi sa part, surtout lorsqu’un enfant sait déjà s’exprimer et connaît des choses sur base de ce qu’il a appris à l’école maternelle. Je crois que les deux vont de pair », a-t-elle levé l’équivoque.
Tantine Merveille est auteur de plusieurs albums, surtout dans le domaine du gospel où elle en totalise pas moins de dix et dont la plupart, elle les a réalisés d’une commune voix avec les enfants.
Elle a, en plus de ça, accompagné pas mal d’artistes au studio, avec lesquels elle a réalisé des albums à succès.
La jeune artiste sollicite l’accompagnement du ministère de la Culture, Arts et Patrimoine, celui du dito de l’Éducation nationale et Initiation à la Nouvelle citoyenneté, sans oublier celui du Genre, Familles et Enfants.
« Ça nous permettra d’atteindre, par la chanson, les enfants des coins les plus reculés de la République Démocratique du Congo.
La grande fête du préscolaire à laquelle elle a pris part est une rencontre festive des opérateurs pédagogiques de la maternelle qu’organise chaque année l’OMEP/RDC, Organisation Mondiale de l’Éducation Préscolaire en République Démocratique du Congo, de commun accord avec l’A.P.E., Agence pour la Promotion de l’Enseignement.
Ses deux premières éditions ont eu lieu, la première en 2022, à l’école »Les Petits Lutins, à Kintambo et la seconde, en 2023, au Lycée Maman Diankeba (LMD), à Limete.
Saint-Germain Ebengo