RDC/La grande fête du Préscolaire : l’Ippap Nestor Kosese propose l’implantation de beaucoup d’écoles maternelles dans des recoins de la RDC


Nestor Kosese est Inspecteur provincial principal en charge du primaire pour le compte de la province administrative du Nord-Ubangui et précisément de la dito éducationnelle du Nord-Ubangui II, qui compte en son sein, à l’en croire, plus de 500 écoles primaires.

Il a été, en représentation de la ville de Yakoma, chef-lieu du Nord-Ubangui II, parmi les invités de marque à la 3è édition de la grande fête du Préscolaire qui a eu lieu, samedi 10 août de l’année en cours, sur la cour du Petit collège Notre dame du Congo, à Kinshasa/Gombe.

Cette grande fête, soit dit en passant, a été précédée d’un symposium de deux jours, à l’Hôtel Béatrice, et ce dernier, d’une formation de trois jours à leur intention, dite  »Les coulisses de la rentrée », laquelle a eu pour cadre : le Lycée Maman Diankeba(LMD), à Kinshasa/Limete.

Monsieur l’Ippap du Nord-Ubangui, entendez : Inspecteur provincial principal en charge du primaire, s’est dit heureux d’avoir été jugé digne de prendre part à ces grandes rencontres, qu’il a reconnues avoir été pour lui de grands moments des prises de contacts et des découvertes de beaucoup de choses.

« Sur le plan de la corporation, cela m’a permis de connaître de visu beaucoup de nos confrères disséminés à travers les 26 provinces de la République Démocratique du Congo, ainsi que nos homologues du Congo Brazzaville qui ont été, eux aussi, présents à cette grande fête », a-t-il signifié.

 »Au double regard du symposium et de la formation, nous avons découvert de grandes innovations que nous allons dupliquer au niveau de nos bases respectives de sorte que nous puissions arriver à parler même langage avec nos confrères d’ici », a-t-il souligné.

Ce coordonnateur des activités de l’inspection au niveau de sa province éducationnelle a eu des mots noirs sur blanc pour proposer au gouvernement de la République Démocratique du Congo l’implantation de beaucoup d’écoles maternelles dans des recoins du pays.

« Parce que beaucoup de recoins de la République Démocratique du Congo n’ont pas d’écoles maternelles. Si le gouvernement implante dans ces recoins des écoles maternelles, je crois que ça va beaucoup aider », a-t-il soutenu avant d’évoluer dans le même ordre des choses :

« Nous proposons aussi que le gouvernement puisse créer l’option pédagogique maternelle dans toutes les provinces administratives, parce que beaucoup d’enseignants qui sont dans des écoles maternelles n’ont pas suivi la pédagogie maternelle. Ils sont venus d’autres options et, formés sur le tas, les voilà devenus des enseignants de la maternelle », a-t-il déploré avant de poser sa seconde prémisse:

« Or, s’il y avait des options appropriées et adaptées au niveau de la section pédagogie, les choses ne pouvaient pas être comme nous les vivons aujourd’hui ».

Nestor Kosese déplore au plus haut point le très faible taux de représentativité des écoles maternelles à Yakoma, qui n’y est évalué jusqu’ici qu’à 20%.

« La plus grande majorité des enfants chez nous qui se font inscrire à l’école primaire ne viennent pas de la maternelle ; et si l’on exigeait que les enfants viennent d’abord de la maternelle avant d’être inscrits en primaire, je crois que beaucoup parmi eux seraient restés à la maison », a-t-il fait remarquer.

« Puisqu’il y a énormément d’écoles où il n’existe pas une seule école maternelle et voilà ce qui constitue l’objet principal de ma recommandation au gouvernement central », a-t-il clos son propos.

Sur les deux photos parmi les trois qui accompagnent ce texte, l’homme de Yakoma, tout de boubou vêtu, est avec le directeur Allain Kitumbuasi, Chef d’établissement du Petit collège qui a accueilli cette 3è édition de la grande fête du Préscolaire.

Cette dernière est l’oeuvre de l’OMEP, Organisation Mondiale pour l’Éducation Préscolaire, en partenariat avec l’A.P.E., Agence pour la Promotion de l’Enseignement.

Ses deux premières éditions ont eu lieu, la première, en 2022, à l’école  »Les Petits Lutins », à Kintambo et la seconde, en 2023, au Lycée Maman Diankeba(LMD), lycée qui a servi de cadre, cette année, aux coulisses de la rentrée ci-haut évoquées.

Saint-Germain Ebengo

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