La République Démocratique du Congo est en train de traverser une zone de vaches maigres, symbole d’une disette due à la mauvaise marche des affaires au niveau des instances de prise des décisions. La misère qui règne à l’heure actuelle au sein des ménages est indescriptible. Les salaires ne reflètent pas le coup de la vie. Leurs impaiements cumulés font penser à une monnaie de songe sous forme d’une épargne forcée obligeant les pauvres travailleurs à observer des périodes de jeûnes non programmées. Ce qui a donné lieu à des ventres affamés d’une part, ceux à moitié vides et à moitié pleins de l’autre. La misère a envahi toutes les pauvres maisons. Ce sont souvent les femmes vendeuses qui prennent en charge le repas familial et cela, à des heures très tardives.C’est parce qu’elles doivent en premier lieu retourner très tard de leurs ventes à la sauvette. C’est avec des conséquences fâcheuses sur la digestion, parce que, à en croire les spécialistes, dépasser 20 heures, ce n’est pas l’heure indiquée pour manger. Même se déplacer pour s’attraper ce morceau de fufu tardif devient une équation paramétrique, posée par les difficultés liées aux moyens de locomotion. Parmi les paramètres : si pas la hausse intempestive des prix, c’est les embouteillages et quelquefois la rareté des moyens de transports. S’attraper un transport devient, à son tour, un casse-jambes, pendant que de longues marches à pieds tant au départ de la maison que du retour du service jalonnent toutes les grandes routes.
La vie est devenue intenable tant chez les salariés que chez ceux qui évoluent dans la débrouillardise.
Certains pères de familles préfèrent manger dans des gargotes selon que le peu qu’il a ne saura pas suffire pour tout le foyer.
Cette pauvreté qui prévaut à l’heure actuelle au pays a jeté beaucoup d’enfants dans les ténèbres de la déperdition scolaire. Beaucoup parmi eux se sont faits de petits chailleurs à la criée, d’autres des mendiants, pendant que quelques-unes parmi eux ont fait le choix de la prostitution et cela, au vu et au su de leurs parents affaiblis par les impaiements.
Il n’existe pas dans des familles de tels enfants une marmite commune, chacun d’eux devant aller manger dans une gargote au coin d’une rue quelconque.
L’ enfant congolais ne sait plus sur quel papa compter. Celui-ci, à son tour, a jusqu’ici des incertitudes sur la date à laquelle lui seront payés ses arriérés.
La misère bat vraiment son plein !
À quand la mise en place du prochain gouvernement ?
Le Tonnerre