Nombreux sont les observateurs de la scène politique de la RDC qui affirment que le régime Tshisekedi aurait commis une erreur monumentale que de confier la deuxième plus importante institution du pays, l’Assemblée Nationale, à un homme aux ambitions présidentialistes démesurées.
Et pour cause, tout le monde se rend bien compte aujourd’hui Vital Kamerhe s’est battu becs et ongles pour occuper le perchoir de la chambre basse du parlement, non pas pour défendre et servir le régime, mais plutôt pour préparer 2028.
Pour s’en convaincre, alors que l’Union Sacrée, cette plateforme mise en place par le Chef de l’Etat, détenait une majorité écrasante au sein de l’Assemblée Nationale, Vital Kamerhe, en parallèle, à tout fait pour créer une majorité au sein de la majorité de l’Union Sacrée.
Lorsque le poste du Président de l’Assemblée Nationale lui a été cédée, il a abandonné cette idée d’avoir un groupe majoritaire au sein de l’USN.
Devenu Président de l’Assemblée Nationale, il a pensé que le moment était propice pour lui de tirer sur le Président de la République, en remettant en question son leadership à la tête du pays.
C’est ainsi que dans le cadre d’une conférence- débat à la Faculté d’économie de l’Université de Kinshasa initiée par lui, il va charger ses deux acolytes, à savoir Matata Ponyo et Jean-Lucien Bussa de clamer tout haut, devant les étudiants, qu’on avait un leadership faible au sommet de l’Etat.
Aujourd’hui, profitant du débat général sur le projet de la loi des finances 2024, c’est Jean-Pierre Bemba, son potentiel concurrent en 2028, que Vital Kamerhe veut présenter comme un démagogue, un médiocre, en laissant le député national Eliezer Ntambwe faire croire aux congolais cette ânerie selon laquelle le pays allait acheter cash et d’un coup 60 avions neufs pour ses compagnies d’aviation. En tant qu’intellos, Kamerhe et Ntambwe connaissent mieux que quiconque les procédures d’acquisition des appareils volants. Tout le monde sait que dans ce domaine, aucun constructeur au monde ne peut vous fournir en une année 60 avions, sans préalablement avoir passé la commande.
Au-delà de cette volonté de nuire à la crédibilité et à l’honneur du VPM Bemba, il s’agit du populisme visant à berner l’opinion et à faire croire à celle-ci que l’Assemblée Nationale de Vital Kamerhe travaille effectivement pour l’intérêt de la population.
Bien pire, lors de cette plénière qui a été consacrée à l’examen du budget de l’Etat 2025, Vital Kamerhe a tenu à faire admettre à l’opinion nationale et internationale que la corruption et les détournements des derniers publics en RDC ont commencé avec le régime actuel. Pour cette sale besogne, il a eu recours à l’opposition, notamment à l’opposant Matata Ponyo qui, sans gêne, à affirmé que sous le règne de Tshisekedi, la corruption et les détournements des fonds sont devenus un sport national.
C’est pourquoi, à travers un raccourci frauduleux, ce » Macroéconomiste », à tenté à faire porter à la Première Ministre Judith Suminwa tous les scandales financiers que ce pays à connus. Alors qu’il est de notoriété publique que depuis l’avènement de cette dame à la primature, il n’y a pas de scandale financier. Dieu merci, pour ce coup fourré, le metteur en scène à recadré l’acteur, en rectifiant que ces affaires ne concernaient pas le gouvernement actuel.
Et c’est comme si, lorsque lui Matata Ponyo était Premier Ministre, voire lorsque Vital Kamerhe fut Directeur de cabinet du Chef de l’Etat, on n’a pas volé l’argent public.
Par conséquent, les procès Bukanga Lonzo et de 100 jours l’ont été sur des dossiers fictions. Des procès politiques, dixit Mapon.
Du populisme également lorsque l’on remarque que les députés nationaux s’acharnent à interpeller les Ministres, voire menace de faire tomber le gouvernement, alors que l’Assemblée nationale, autorité budgétaire, n’a pas encore donner à ce gouvernement les moyens de financer son programme quinquennal en vertu duquel il a été investi le 12 juin 2024.
En effet, au moment où nous couchons ces lignes, le budget est en examen au niveau de l’Assemblée Nationale. En d’autres termes, le gouvernement actuel n’a pas encore déroulé son programme, faute des moyens conséquents.
Dans ces conditions, qu’est-ce que les députés nationaux vont-ils contrôler ? Si des choses ont été découvertes au moment de l’examen de reddition des comptes de l’exercice 2023, en quoi le gouvernement Judith Suminwa est-il responsable ?
Il s’agit ni moins ni plus des interpellations et autres mentions alimentaires, une pratique devenue monnaie courante au sein de l’Assemblée Nationale. Cela doit cesser pour permettre aux Ministres de travailler dans la sérénité, en dehors de toute pression malveillante.
Le Tonnerre.