
Dans un contexte où les autorités se sont engagées à éradiquer les constructions anarchiques le long des voies ferrées à Kinshasa, l’attitude du ministère des Affaires foncières constitue une aberration flagrante. Dirigé par Acacia Bandubola, ce ministère, censé œuvrer pour l’ordre et la régulation foncière, se distingue pourtant par une pratique qui va à l’encontre des objectifs gouvernementaux qu’il est censé soutenir.
En construisant un bâtiment sur une portion des rails à la sortie de l’avenue Massamba, dans le quartier Basoko, non loin de la mosquée GB, le ministère des Affaires foncières s’inscrit en faux contre les efforts pour la réhabilitation des voies ferrées. Plus inquiétant encore, ce chantier implique l’arrachage pur et simple des rails qui faisaient partie du réseau ferroviaire menant à Kintambo-Magasin, un projet que ce même ministère est supposé protéger et restaurer.
Il est scandaleux qu’un membre de la commission gouvernementale en charge de la réhabilitation des voies ferrées de Kinshasa participe activement à leur destruction. La responsabilité incombe directement à Acacia Bandubola, mais aussi à l’ensemble du gouvernement, qui semble tolérer une telle incohérence. Les autorités compétentes, notamment la première ministre Judith Suminwa, ne peuvent ignorer cette situation, car la clôture du chantier, bien visible sur l’avenue Mondjiba, constitue une preuve flagrante de cette infraction institutionnalisée.
Comment un gouvernement peut-il imposer des démolitions aux particuliers pour libérer les voies ferrées, tout en autorisant l’une de ses entités à empiéter sur ces mêmes infrastructures publiques ? Ce double standard renforce l’idée d’un « État-voyou », prêt à prêcher la rigueur tout en perpétuant l’anarchie
Plutôt que de saboter les rails, pourquoi ne pas solliciter le ministère de l’Urbanisme et Habitat pour identifier une parcelle ou un bâtiment inutilisé du domaine privé de l’État ? Ce dernier regorge de sites qui pourraient accueillir le secrétariat général des Affaires foncières sans compromettre un projet crucial pour la mobilité urbaine à Kinshasa.
Cette situation ne peut rester sous silence. Elle illustre un manque de cohérence, de vision et d’exemplarité au sein de l’appareil étatique. Les Congolais, déjà confrontés à d’innombrables défis, méritent mieux qu’un gouvernement qui se contredit et piétine ses propres engagements. Il est impératif que des mesures soient prises pour stopper cette construction et que des sanctions soient envisagées pour responsabiliser les auteurs de cette dérive.
Le respect des biens publics et des engagements gouvernementaux ne peut être sacrifié sur l’autel de l’anarchie et du favoritisme.
Par ailleurs toutes personnes impliquées dans cette dans cette mafias Doivent être Interpellait et Pousuivis En justice
Christian Zeus Ilunga