En République Démocratique du Congo, on le voit bien, les jeunes ont hâte de remplacer les vieux aux différents postes des responsabilités étatiques au motif que la viellesse serait synonyme de défaillance physique ou intellectuelle.
Mais voilà ce que pense un compatriote par rapport à cette question.
« L’AGE ET LES RESPONSABILITES POLITIQUES
Régulièrement se pose, avec acuité, la question du rapport entre l’âge et la capacité d’exercer les responsabilités politiques.
Chacun y va du sien : les personnes dites vieilles mettent en exergue leur expérience et leur expertise à l’exemple de ce vieux lion qui, au lieu d’accompagner ses jeunes compagnons à la chasse, préfère pour raison d’efficacité, se mettre à l’affut au bord d’une source pour s’attaquer aux antilopes. L’histoire raconte qu’il a ramené deux antilopes, tandis que la vigueur de la jeunesse n’a permis à ses jeunes compagnons de ramener ne serait-ce qu’un rat.
Les moins jeunes mettent à l’avant plan leur force et leur vigueur de jeunesse, ainsi que leur capacité de résistance ou d’attaque.
Faux débat pourrait-on dire, car il n’existe aucun rapport implacable et automatique entre l’âge et l’exercice des responsabilités.
L’attribution des responsabilités aux vieux devrait dépendre d’un rapport circonstanciel entre l’âge civil et l’âge biologique. Un tel n’a qu’à peine 60 ans il en apparait 80, un tel autre en a 80 il en apparait 60.
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Le rapport circonstanciel déterminerait alors le rapport entre l’âge civil et les éventuelles défaillances physique et intellectuelle imputable à l’âge.
Mais d’une façon générale, la personne âgée est plus apte à des responsabilités managériales tandis que les jeunes sont plus aptes à des fonctions d’exécution.
Donc, si la jeunesse n’est ni une qualité ni une vertu en soi, alors la vieillesse non plus n’est synonyme de défaillance physique ou intellectuelle.
Alors que certaines personnes moins âgées prennent leur retraite à + 70 ans, d’autres comme MBOSO nourrissent une ambition de jeune avec une vigueur et une impétuosité qui, normalement, n’est pas de son âge.
Que dire alors du patriarche MUNKAMBA qui, avec ses plus de 90 ans continue à investir comme un jeune premier.
En ce moment crucial du choix d’animateurs des institutions, le Président de la République doit être libre de déterminer son choix non en fonction de la corrélation arbitraire établie entre l’âge et une fonction.
En conclusion, tout comme aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre de l’année, ainsi aux personnes âgées bien nées, la valeur ne disparait pas forcement au regard de leur à l’âge civil.
Général De Gaulle a pris sa retraite autour de soixante-dix ans alors que Mitterrand et Chirac ont dirigé efficacement la France bien au-delà de cet âge.
Le corps et l’âge sont donc un instrument du destin pour une fonction, le seul critère qui compte en tout état de cause est l’efficacité.
A chacun le sien.