Viennent de paraître sur le marché des livres deux autobiographies signées Paul Bazakana, journaliste et éditeur d’Ébene Magazine, un magazine qui a pignon sur rue à Paris où l’encre, le papier, le palmtop, le dictaphone et le laptop sont parmi les quelques rares de ses outils de travail.
Dans la première autobiographie intitulée »Journaliste de Kinshasa à Paris », l’homme parle de son glorieux passé vecu au sein du journal Salongo où il a oeuvré plusieurs années y compris des voyages de reportages à l’étranger et des relations avec les têtes couronnées du monde : politiques, diplomatiques entrepreneuriales, sportives, musicales et autres.
Dans la seconde il met en vedette Rochereau Tabu Ley dont il a été pendant très longtemps attaché de presse et avec lequel il a extensivement voyagé pour couverture de ses performances tant ici au pays qu’à l’étranger.
Il est question dans cette deuxième autobiographie, intitulée »dans l’ombre de Tabu Ley », des anecdotes et souvenirs qu’il a retenus de sa proximité professionnelle avec ce dernier.
Les deux ouvrages ont été portés sur les fonts baptismaux par le Professeur Jean-Chrétien Ekambo, il y a de cela quelques jours, dans la salle de lecture de la bibliothèque du Centre Wallonie Bruxelles.
Yves Kambala, chroniqueur musical, a été parmi les têtes pensantes qui ont rehaussé de leurs présences respectives cette cérémonies hautes en couleurs locales.
Dans la brève interview qu’il nous a fait l’honneur de nous accorder, en marge de la cérémonie, il a en premier lieu reconnu en Paul Baz, c’est comme ça qu’il aime se faire appeler, sa rigueur dans son travail de chevalier de la plume qui lui a valu de faire le tour du monde, surtout avec Tabu ley, dont il connait beaucoup d’anecdotes et de qui il garde beaucoup de bons souvenirs.
»J’ai eu à discuter avec homme sur Tabu Ley, il connaît beaucoup d’histoires sur lui et donc, je pense, c’est un livre qu’il faut lire absolument », a-t-il recommandé
Au sujet de « Journaliste de Kinshasa à Paris », Yves Kambala a reconnu en Paul Bazakana un journaliste de longue date depuis 1988 à Kinshasa et qui l’est resté jusqu’aujourd’hui à Paris.
»Vous savez, il est difficile de vivre à l’étranger et surtout en Europe en ne faisant que du journalisme, mais lui, il y a vecu et n’y vit que grâce au journalisme », témoignage d’Yves Kambala.
»Ce qui était surprenant est qu’il a toujours refusé de travailler en temps plein avec les politiques. Il préfère plutôt collaborer avec eux mais pas en temps plein », a-t-il fait savoir avant de mettre en évidence un point :
»À Paris, Paul Bazakana a suscité des choses, surtout avec des Congolais ténananciers des boutiques à qui il proposait des pages entières pour leurs insertions publicitaires dans son journal « Ebène Magazine, qui continue à vivre jusqu’ici ».
»À Paris, Paul Bazakana est resté journaliste tel qu’il l’était à Kinshasa. C’est ce qu’il fait à Paris et c’est très rare et ça n’est pas donné à tout le monde », a-t-il encouragé.
Yves Kambala se rappelle de Paul Bazakana de l’avoir mis sur les pas de l’écriture journalistique à l’époque où il avait créé, lui aussi, son propre journal à Paris.
»Je me rappelle lorsque j’ai terminé mes études à Paris, il m’apprenait l’écriture au moment où j’ai créé mon journal Afique En Action. Il connaissait toutes les imprimeries et il m’a beaucoup accompagné »
À propos de Tabu ley dont il est question dans le second livre de Paul, durant 185 pages, voici ci-dessous son témoignage :
»Jai fait plusieurs émissions avec Tabu Ley dont je suis le tout dernier communicateur. Son tout dernier album »Tempelo », qui a été produit par « Deux Rives Production de Blanchard Mbukudi de Brazzaville, c’est moi qui en étais le directeur de communication. J’ai sillonné avec Tabu Ley dans toutes les radios de Paris.
Ici à Kinshasa j’étais celui qui l’a monté pour la dernière fois sur scène. C’était à l’occasion de 70 ans d’âge du poète Simaro Lutumba, une activité que j’avais organisée au Grand Hôtel de Kinshasa »
Saint-Germain Ebengo