Augustin Kabuya a officiellement perdu sa qualité d’engager l’UDPS, surtout en tant que Secrétaire Général de ce grand parti au pouvoir.
« L’Union pour la Démocratie et le Progrès social en appelle à la responsabilité du Présidium de l’Union Sacrée pour la Nation à considérer, qu’à dater de ce jour, Monsieur Augustin Kabuya n’a plus qualité d’engager l’Union pour la Démocratie et le Progrès social, désormais désavoué par la Présidence du Parti, (allusion faite à l’exécutif National), les Fédérations et autres structures du Parti », a déclaré Simon Kalenga, Porte-parole de l’Union, lors du point de presse que les 44 secrétaires nationaux qui constituent le dit exécutif ont tenu jeudi 18 juillet de la semaine en cours, dans la grande salle du Centre
Culturel du Collège Boboto à Kinshasa/Gombe.
En toile de fond de cette irrefragable décision : l’audace exagérée du Secrétaire Général partant, qui s’est permis, durant son mandat qui vient d’arriver à terme, de fouler aux pieds les textes statutaires et réglementaires du parti, en le gérant d’une façon déviationniste, avec au plus haut degré : une
dictature hors pair.
Pour y parvenir, il s’est, avant toutes choses, autoproclamé président a.i. du parti, en lieu et place du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi, depuis l’avènement de ce dernier à la Présidence de la République.
Foi sur la lecture faite par le Porte-parole Simon Kalenga, ce titre de Résident a.i. n’existe nulle part dans les textes statutaires de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social.
Et c’est à ce titre que monsieur Kabuya s’est, durant tout son « règne », permis de conduire le parti en déhors de l’élan patriotique tel que voulu par les pères fondateurs.
À en croire Simon Kalenga, Auguste Kabuya a, durant tout son mandat qui vient d’arriver à terme, mis le parti en pature, au point de s’accaparer tous les postes, en faisant de tous ses autres camarades du parti de simples figurants : Secrétaire Général, Porte-parole, chargé de l’organisation des événements, chargé des questions financières, attaché de presse et la liste est longue.
Donc, Augustin Kabuya a réussi à gérer l’UDPS d’une façon unipersonnelle, sans consulter personne, lors de ses prises des décisions.
L’ Exécutif National de l’Union pour la Démocratie et le Progrès social invite à cet effet tous les organes et autres structures du parti à continuer à fonctionner en bonne et due forme, conformement à la nouvelle vision qu’incarne désormais le nouvel ordre politique au sein de l’Union.
Il s’agit donc, les propos du Porte-parole faisant foi, de la mise en place d’un nouveau leadership susceptible de faire face aux enjeux tant de l’heure que ceux à venir.
À l’heure actuelle, la gestion du parti se trouve provisoirement placée entre les mains du doyen d’âge, à savoir Maître Célestin Mukendi Membu.
C’est sous sa houlette que se feront désormais toutes les réunions jusqu’ à »nouvel ordre qui va amener à la restructuration du parti.
Ne disons-nous pas que : la force de l’âge prime sur la force des choses ?
Pour rappel, le 11 juillet 2024, les 44 secrétaires nationaux de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social avaient pris la ferme décision de retirer leur confiance à monsieur Augustin Kabuya Tshilumba qu’ils avaient en même temps désavoué comme Secrétaire Général du Parti.
C’était au regard des faits lui reprochés dont quelques-uns sont évoqués ci-haut.
Ce haut organe de prise de décisions et d’orientations de la politique du Parti a déclaré sa décision portant mise à la porte d’Augustin Kabuya comme reconfortée par un certain nombre de cas de jurisprudence pas les moindres.
Ils ont cité, à titre illustratif, la décision de 2018 qui valut à l’actuel Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, de retirer sa signature lors de l’historique rencontre de Genève, le désaveu du Président a.i. en 2022, sans oublier la prise d’acte de pas mal auto-exclusion de la part de certains cadres du parti.
Il s’agit donc pour Augustin Kabuya d’accepter humblement de fermer sa malette et de partir, sans aucune autre forme de procès.
En définitive, sa perte de la qualité de Secrétaire Général du parti entraîne ipso facto celle de son mandat qui s’arrête hic et nunc.
Les 44 membres du Secrétariat National de l’UDPS invitent donc le successeur de Jean-Marc Kabund une démission ici et maintenant s’il veut réellement se voir sorti par la grande porte.
« Ce qui lui évitera de subir la rigueur de la loi de la pyramide inversée, laquelle laisse tout le jugement et toute la décision entre les mains de la base », ont-ils signifié.
Un bon entendeur s’aligne !, dit-on.
Saint-Germain Ebengo