À Kinshasa, à l’heure actuelle il y a trop d’embouteillage. Il y a parmi ces embouteillages, ceux causés par les autorités ministérielles du pays à travers leurs cortèges et sirènes, toujours en quête des priorités, même lorsqu’il s’agit des rendez-vous qu’ils ont avec leurs copines.
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Cet abus du pouvoir énervent la majorité des usagers de la route qui s’en prennent au ministère de l’intérieur et plus « prochement » à la police de circulation routière qui est restée jusqu’ici amorphe face à cette situation.
Lors du séminaire ministériel qui se tient à l’hôtel du Fleuve de Kinshasa et dont la fin est prévue aujourd’hui mardi 23 juillet, la Première-ministre, Judith Tuluka, a eu à déplorer cette sale façon qu’ont nos autorités de se conduire sur la voie publique.
Dans son conseil aux ministres, le Chef du gouvernement demande à ces derniers de bien vouloir se conformer aux textes et d’abandonner illico presto cette sale pratique.
Judith Suminwa veut que son gouvernement puisse faire la différence avec ceux qui ont précédé.
La République Démocratique du Congo est parmi les quelques rares pays au monde où ce sont ceux qui ont des parcelles de pouvoir, exception faite pour quelques-uns, qui sont les premiers à se comporter en hors-la-loi.
Dés que quelqu’un a une parcerelle du pouvoir, tous ceux qui font partie de son entourage : frères, cousins, tantes, oncles, camarades, fils, petits-fils, copines et autres, deviennent eux aussi des autorités, avec à leurs côtés et derrière eux des cohortes de policiers faisant office de leurs gardes du corps.
C’est en contrepartie pour ces derniers des miettes financières qui tombent de leurs poches.
On les voit faire des tapages sur la voie publique, avec des bruits de sirènes non autorisées, foulant aux pieds »tout ce qui est » code de la route.
Ces « tu-sais-qui-je-suis ? » ont non loin de leurs lèvres des paroles de menaces tant à l’endroit des policiers de roulage qu’à celui des citoyens lambda qui ne savent plus à quel saint se vouer.
L’interpellation de madame la Première ministre vient donc mettre un terme à cette mauvaise conduite qui n’a que trop duré.
D’après quelques réactions récoltées par rapport à cette interpellation primo-ministérielle, Judith Tuluka est la femme qu’il faut à la place qu’il faut.
Fini donc toutes ces pollutions sonores sur les chaussées de la RDC surtout sur celles de la ville de Kinshasa.
L’interpellation de madame le Premier ministre à l’intention de membres de son gouvernement n’est pas allée en contradiction avec le thème du séminaire ci-haut évoqué :
« Sceller le pacte d’engagement citoyen par la promotion de la performance dans la gouvernance et l’implémentation des réformes en exécution du programme d’actions du gouvernement 2024-2928.
Le Tonnerre