Tous les observateurs avertis en conviennent là-dessus, les Entreprises publiques du Portefeuille de l’Etat, y compris les Etablissements publics ont commencé leur descente en enfer lorsque leur gestion à été confiée politiciens.
Pour les redresser alors que ces Entreprises publiques étaient déjà devenues des canards boiteux, on a fait appel aux technocrates et à quelques cadres expérimentés au sein de celles-ci, à travers des opérations de recrutement pilotés par le COPIREP.
Malheureusement, ces opérations de recrutement ont fini par être politisée et on est revenu à la case de départ. Cette fois-ci, plutôt que de nommer directement les politiciens, on a promu des technocrates coptés ou parrainés par les parties politiques.
Comme on pouvait s’y attendre, le clientélisme et le népotisme ont refait surface dans la nomination des mandataires publics.
Conséquence, des gens qui n’avaient aucune expertise, aucune technicité ni compétence dans un domaine donné, ont été promus. C’est ainsi quelqu’un ne disposant pas de connaissances avérées dans le secteur d’électricité ni de management peut se retrouver Directeur Général de la SNEL SA.
C’est le cas de Monsieur Fabrice Lusinde, ancien planificateur des projets au sein des structures de la Banque Mondiale, qui est bombardé Directeur Général de la SNEL SA, alors qu’il n’a aucune notion en matière de production, de transport, de distribution et de commercialisation du courant électrique.
Aujourd’hui, la SNEL SA se meurt et la RDC connait un taux de déficit en électricité jamais atteint par le passé. Dans ces conditions, parler de l’industrialisation du pays devient une utopie aux yeux des partenaires extérieurs.
Comme on le voit, notre pays est en train de compromettre son développement, en abandonnant ce secteur très stratégique de l’électricité entre des mains inexpertes, celles de sieur Fabrice Lusinde dont le manque d’une vision claire pour le redressement de la SNEL SA est de notoriété publique. l’Assemblée Nationale l’a démis de ses fonctions, ceux qui l’ont réhabilité porteront la responsabilité de la faillite actuelle de cette importante et stratégique entreprise du portefeuille de l’Etat.
D’aucuns savent également que le secteur des banques commerciales en République Démocratique du Congo est entièrement contrôlé par les étrangers. Il n’existe donc pas une banque commerciale publique dans notre, voire une banque privée à capitaux congolais.
Pour les spécialistes en la matière, l’Etat congolais aurait dû combler ce manque par la redynamisation des activités de la CADECO qui a l’avantage d’être implanté sur l’ensemble du territoire national, en commençant par doter cette Caisse d’épargne d’un Comité de gestion à la hauteur des enjeux, et composé des hommes et des femmes de qualité, experts en la matière.
Au lieu d’aller dans ce sens, les politiciens congolais ont préféré confier la gestion de la CADECO aux profanes issus du rang des partis politiques membres de l’Union Sacrée. Et dans le désordre et le clientélisme qui ont caractérisé le choix des mandataires publics, l’autorité a nommé une diplômée de l’Institut National des Arts (INA) au poste de Directeur Général. C’est ainsi, suite à des considérations politiciennes et non sur base des critères objectifs notamment de compétence et de technicité, que Madame Juliette Mbambu Mughole est parachutée à la tête de la CADECO.
Chose écœurante, tout le monde au sein de l’Union Sacrée, y compris au niveau du gouvernement, sait combien cette dame est en train de tuer à grand feu, au su et au vu de tous, cette Caisse d’épargne.
Dans son discours prononcé à l’occasion de l’ouverture des Etats Généraux de la justice congolaise, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a dit que le temps des avertissements et de l’impunité est révolu. Et donc, pour montrer qu’il existe vraiment une réelle volonté politique d’éradiquer toutes les antivaleurs qui plombent le développement de la RDC, on devrait commencer par neutraliser les mandataires publics médiocres et indélicats, ainsi que leurs parrains politiques. Le plus vite serait le mieux. Eric Kaka