Il existe à la tête de la SNEL, à l’heure actuelle, une absence notoire d’un technicien expert en Électricité.
C’est ce qui a été constaté lors du séjour du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, à Kisangani, chef-lieu de la Province de la Tshopo, il y a de cela quelques jours.
En effet, pendant sa visite de travail dans cette ville, la population a interpellé le Chef de l’Etat sur le manque criant du courant électrique, Ce qui constitue une situation qui qui plombe terriblement le développement socioéconomique de cette entité.
Faisant suite à toutes ces doléances, le Président Félix Tshisekedi a instruit le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Maître Constant Mutamba, de voir, dans le cadre des fonds FRIVAO alloués aux victimes de la guerre de 6 jours à Kisangani, comment aider la SNEL SA, victime elle-aussi, à réhabiliter le barrage de la Tshopo ou soit à installer une centrale thermique pour desservir en électricité, au plus vite, les Boyomais.
Consécutivement à cette instruction présidentielle, le Garde des Sceaux a réussi à réunir à Kisangani d’abord, et ensuite à Kinshasa, les élus et les notables de la Grande Orientale, de commun accord avec ses collègues du Portefeuille et des Ressources Hydrauliques et Électricité, sans oublier lui-même le Directeur Général en exercice de la SNEL.
Au sortir de la dernière réunion qui a eu lieu à Kinshasa, les participants ont fait un malheureux constat mettant en avant-plan la SNEL SA comme n’ayant pas pour le moment un programme clair, détaillé et chiffré favorable au développement des infrastructures électriques sur l’ensemble du territoire national.
Pour beaucoup, cela est dû à l’absence d’un technicien de haut niveau et expert en électricité au sein du Comité de gestion.
Il faut donc, dans le cadre d’une riposte rigide à ce constat, une politique de production bien pensée.
Pendant ce temps, d’aucuns estiment que tant qu’il n’y aura pas un connaisseur dans ce domaine à la tête de la SNEL SA, les populations congolaises ne pourront jamais s’attendre à quelque chose de concret en termes d’amélioration du taux de desserte en électricité qui, on le sait, reste jusqu’ici très faible dans toute l’étendue de la RDC.
Comme on le voit, en plus de ce problème de manque de moyens à la SNEL, il y a, au plus haut point d’ailleurs, celui relatif à la qualité d’hommes appelés à diriger cette entreprise publique à la fois stratégique et primordiale pour le développement économique et industriel de la République Démocratique du Congo.
Il est néanmoins heureux d’apprendre que la FRIVAO, par le truchement du ministère d’État en charge de la Justice et Garde des Sceaux compte dégager, pour que soit mis fin une fois pour toutes à cette histoire, la moitié du fonds destinés aux victimes de guerre de Kisangani.
Ce qui fait, allusion faite à la dite moitié, 50 millions de $ que la SNEL SA est appelée à réajuster à la hausse via la conclusion d’une série des Partenariats Public Privé avec certains particuliers qui se seront sentis intéressés par ce projet.
D’ici là, espérons que cette fois-ci, la Direction Générale de cette société d’Etat va se montrer à la hauteur des enjeux.
La Snel, faut-il le rappeler, manque aujourd’hui un homme de taille à sa tête comme, par exemple, son ancien Directeur général Eric Mbala, d’heureuse mémoire, ou Jean Bosco kayombo, encore en vie.
Il faudra aussi compter avec plusieurs autres cadres au sein de la SNEL capables d’assumer la tâche de Directeur Général, en lieu et place de celui en exercice.
Nous y reviendrons dans notre prochaine publication.
Eric Kaka.