La table ronde consacrée à l’évaluation de l’état de siège dans les deux provinces du Nord-Kivu et l’Ituri a été ouverte à Kinshasa, par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Cette table ronde connait la participation des anciens gouverneurs civils et des gouverneurs militaires de ces deux provinces, des députés nationaux et provinciaux, des membres de la société civile et autres acteurs sociaux.
Dans son discours d’ouverture, le Chef de l’Etat a mis les participants devant leur responsabilité, en leur demandant de prendre la mesure de la vraie situation de l’insécurité dans cette partie du territoire national, parce qu’il en va de la survie de la nation.
Malheureusement, selon la dynamique de la salle lors des discussions au Palais du peuple, les politiciens originaires de ces deux provinces semblent mettre en avant leurs propres intérêts, sans vraiment prendre la mesure de la situation qui prévaut dans leurs entités. Ces derniers auraient opté pour la levée de cette mesure, afin de leur permettre de s’adonner à leurs activités politiques.
En clair, la classe politique du Nord-Kivu et de l’Ituri, ainsi qu’une certaine société civile ont décidé de marcher sur les intérêts de la population.
Pourtant, selon notre source, la population locale, surtout celle du Nord-Kivu, est opposée à la levée de l’état de siège, au motif que cette mesure a considérablement réduit les conflits communautaires dans cette partie du pays. Cette situation heureuse est dû au fait que tous les dirigeants étatiques, non seulement sont des militaires et policiers, mais aussi et surtout sont des non-originaires. Cela a suscité un sentiment d’appartenance à un seul et même pays.
Raison pour laquelle cette population demande au Président de la République de bien analyser les résolutions qui seront issues de cette table ronde avant de décider.
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