Cent jours se sont écoulés depuis que Félix-Antoine Tshisekedi a repris les rennes du pouvoir à la tête de la République Démocratique du Congo. Durant ces 100 jours, riches en soubresauts politiques et économiques de tout genre, la population congolaise vit sans un gouvernement et le parlement n’a pas jusqu’à ce jour de bureaux définitif, ni à l’assemblée nationale, ni au sénat.
Cette horrible situation, s’il faut la regarder de très près, elle met à rude épreuve la Constitution qui se veut un ensemble des lois qui déterminent l’organisation et le fonctionnement d’un État ainsi que les droits fondamentaux des citoyens.
Qu’on se le dise, la République Démocratique du Congo est donc jusqu’à ce jour sans gouvernement et encore moins d’un bureaux législatifs définitifs, avec des impacts notables sur les attentes de la population.
Certains de droits fondamentaux de cette dernière sont à l’heure actuelle, à cause de cette incohérence qui prévaut au niveau de l’appareil étatique, l’objet d’un total désintéressement.
C’est le cas de son droit à la vie, bafoué et foulé aux pieds par une salve d’impaiements salariaux qui ne dit pas son nom. Cette affaire qui devrait être réglée par un certain nombre de ministres (Fonction publique, Emploi, Travail et Prévoyance sociale, Budget et autres) se trouve butée à une contrainte liée à la non-remise et reprise jusqu’ici entre les deux gouvernements. D’où le principe, toutes proportions gardées : »lorsque dans un pays circulent deux Primatures, l’une entrant et l’autre sortant, les mauvaises actions chassent les bonnes ».
C’est tout naturellement un blocage et à la fois une paralysie de tous les secteurs de la vie socio-économique.
Et pourquoi cela traine-il encore ?
On entend le même chant du coq au niveau de deux chambres du Parlement où tout est jusqu’ici en pleine dormition, sans même qu’il soit rendu compte de l’heure qu’il est en vue à la fois d’un réveil et d’un début de travail au vrai sens du terme.
On ne perçoit même plus, ces derniers temps, ces coups de marteaux législatifs qui nous rassuraient, entre autres, sur le vote des lois favorables à la bonne marche des affaires de la République.
Les indiscrétions en provenance des alentours de la Primature font état d’une course aux positionnements qui a donné lieu à l’embarras des choix suite à ce retard. tant décrié qui a tout bloqué.
Le Tonnerre