Il règne depuis plusieurs jours maintenant une crise au sein de l’UDPS / TSHISEKEDI. Une crise qui est entretenu par un homme qu’il ne faut hésiter de citer. Il s’agit de Monsieur Kabuya Augustin, qui assume sans contrôle et sans scrupule les fonctions de Secrétaire Général du Parti et curieusement…de Président intérimaire. C’est déjà trop.
Au niveau de la nation, le même Augustin Kabuya a eu le bonheur d’être élu député national grâce à ce poste qu’il occupe au sein du parti. Être élu comme Député national, c’est autre une mission que la nation lui a désormais confiée. En est-il conscient ? A notre connaissance, non.
Ce Monsieur continue curieusement à se faire valoir comme Secrétaire Général du parti. Ne comprend-il pas donc qu’il est appelé à défendre les intérêts de la nation au lieu de ceux partiels du parti ? Ne comprend-il pas que la mission du parti est limitée à un groupe, et donc incompatibles avec celle du député national appelé à s’occuper des problèmes de toute la nation ? Et parce qu’il veut pertinemment bien ignorer ces réalités qui doit le transformer, alors il faut l’obliger à quitter la scène politique parce qu’il n’est pas à sa place. Ce n’est plus chose facile et c’est dommage pour tous ceux qui veulent lui faire réfléchir.
Et parce qu’il veut se cramponner contre vents et marées à ce poste de Secrétaire Général qui lui rapporte gros et gras, semble-t-il, d’autres personnes, pas éloignées de ces camarades du parti, doivent maintenant tout remuer pour le lui obliger.
C’est ainsi qu’hier jeudi, 18 juillet 2024, il s’est tenu, au collège Boboto, un point de presse organisé par les cadres de l’UDPS / TSHISEKEDI. Et tous, conscients et sentant que le parti traverse une mauvaise période troublée qui risque d’hypothéquer les avantages acquis, ont appelé le Secrétaire Général Augustin Kabuya à démissionner illico presto. Et surtout à ne plus engager le parti, d’une manière ou d’une autre à partir de cette date.
Ils ont note, en plus, que le sieur Augustin Kabuya ne fait plus l’unanimité. Plusieurs cadres du parti lui reprochent ses abus de pouvoir et sa mauvaise gestion, entre autres. Et surtout qu’il n’est pas parvenu, jusqu’à ce jour, à implanter un administration digne de ce nom au sein du Parti. Tout est centré sur lui. Il est lui-même le décideur qui a la signature et qui gère la trésorerie. Il est encore lui-même l’ordonnateur et le caissier. Omona wapi ?
Tout besoin est réglé par sa poche. Il ne se réfère à personne d’autre qu’à lui-même, pour poser n’importe quel acte. Il faut accepter enfin qu’il l’auditeur interne du parti qui contrôle tout et décide de chasser ou de remplacer l’une ou l’autre personne qui se risque à lui faire ombrage.
Non, ce Monsieur n’a pas de cœur. Et suite à l’abondance des biens matériels qu’il accumule, il a perdu tout bon sens. Certes qu’il réfléchit encore, mais trop subjectivement. C’est dans cette perspective que les autres membres du parti, réunis pour l’occasion au collège Boboto, viennent de l’interdire d’engager le parti. Signant un document pour ce faire, ceux que certains qualifient de frondeurs, l’ont mis en garde contre toute effusion de sang, précisant par ailleurs que la base du parti pourrait prendre ses responsabilités en cas de refus de sa part.
Contre toute attente, Kabuya refuse d’entendre cet appel. Et aussi de s’exécuter. Au contraire, il menace même de sanctionner les frondeurs qui complotent contre lui. Pour crédibiliser ses menaces, il n’a pas hésité à publier un communiqué, le même mercredi 18 juillet 2024, appelant les militants à la vigilance face à ce qu’il qualifie de tentative de déstabilisation du parti et du régime. Bref, il n’entend pas démissionner malgré les pressions internes.
Pour ce faire, il se réfère à la résolution n°01/UDPS/CON-EXTRA/23 du congrès extraordinaire du 26 août 2024 qui lui a conféré la mission d’assurer le bon fonctionnement et la bonne organisation du parti. Oh, Étienne Tshisekedi, revient vite voir le désordre que crée celui qui jure toujours par ton nom en public pour faire le contraire dans la pratique. Ce sont justement le fonctionnement et l’organisation qui font défaut aujourd’hui à l’Udps. Ce désordre que gère Kabuya, il est le seul à s’y retrouver. Et parce que cela lui profite, il veut continuer à en tirer tous les avantages qui s’en dégage encore. C’est le moment ou jamais. Pauvre Kabuya ! Claude Nyembwe Mutoka