Le climat politique qui prévaut à l’heure actuelle au sein de l’Union Sacrée de la Nation laisse à désirer au plus haut point.
Ce que nous y vivons de nos yeux est inacceptable mais vrai. N’importe qui fait n’importe quoi. Ministres.et Mandataires publics excellent dans les détournements des deniers publics comme bon leur semble. Avec ça, ils s’achètent n’importe quoi, surtout en termes de matériels roulants.
Ils larguent ces derniers sur la voie publique après les avoir dotés de gyrophares, ces feux spéciaux d’avertissement qu’ils placent par-dessus ces 4 fois 4 afin de s’octroyer à tout bout de champ la facilité de rouler à tombeau ouvert, avec klaxons et clignotants en appui et souvent à l’occasion de rien.
Tout le monde à Kinshasa, qu’il lui suffise d’être de l’entourage du chef de l’Etat ou ministre quelconque, ( Conseiller, Directeur de cabinet, membre de famille ou voire simple ami,) veut avoir son véhicule pourvu d’un gyrophare pour faire des tapages avec klaxons et clignotants, comme souligné ci-haut, afin de se faire donner libre passage lors des embouteillages qui ne cessent de prévaloir sur toutes les artères de Kinshasa.
Ils ignorent toutefois que ces gyrophares ne peuvent être utilisés que dans des situations dites d’urgence et que, dans le cas contraire, ils sont tenus de respecter le code de la route au même titre que tous les autres usagers.
Ils le font vaille que vaille, Chose qu’on n’a jamais vécue durant des régimes qui ont précédé, et dans lesquels ne pouvaient avoir un véhicule avec gyrophare que quelques personnalités seulement.
Plusieurs vehicules avec des gyrophares circulent librement, alors que dans un Conseil des Ministres, il a été dit noir sur blanc que les véhicules avec gyrophares sont une exclusivité réservée à quelques autorités seulement dûment identifiées.
Cette décision du Conseil des Ministres est jusqu’ici l’objet d’un total désintéressement de la part de ces possesseurs des véhicules à gyrophares.
C’est comme si les mots d’ordre de la hiérarchie ne pèsent pas pour eux. Comme si l’État n’existe pas et comme s’il n’existe pas un service de sécurité.
L’arrogance que leur ont donné les petites parcelles de pouvoir qu’ils ont, leur permettent de fouler au pied même les interpellations qui descendent d’en haut.
Est-ce la démocratie qui les amène à agir ainsi ou bien c’est tout simplement un manque de rigidité de la part du pouvoir en place.
La crise qui prévaut à l’heure actuelle au sein de l’Union Sacrée de la Nation relève de ce même non-respect devenu notoire, avec derrière lui des détournements en cascade. Il s’en suit une crise financière qui ne dit pas son nom, avec des impacts sur toute l’économie.
Ils s’en foutent du travail des journalistes qui les approchent pour vérifier une quelconque information à ce sujet.
Sous Mobutu, les Conseillers des ministres ne faisaient pas du n’importe quoi comme à l’heure actuelle.
Etienne Tshisekedi, lorsqu’il était nommé Premier ministre, au sortir de la Conférence Nationale, rappelez-vous, dans sa toute première rencontre avec les médias, lors d’un point de presse à la Primature, il avait tenu les journalistes informés du caractère transparent de son gouvernement. L’idée chez lui, c’était de les autoriser de ne jamais avoir peur de faire des investigations chaque fois qu’ils auraient constaté de mauvais soupçons au sein du pouvoir exécutif.
C’était une façon pour lui de donner de la force à la gent journalistique ou, en termes clairs, de faire de la presse congolaise un réel 4è pouvoir.
Ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle.
Le Tonnerre