Selon un document qualifié d’interne qui a fuité, publié le jeudi 11 juillet 2024, quelques cadres du Parti présidentiel UDPS, 33 au total, ont signé une déclaration dans laquelle ils ont décidé de retirer leur confiance à l’honorable Augustin Kabuya, en sa qualité de Secrétaire Général.
Tout en se réclamant membres tous membres de la Présidence du parti ou de l’Exécutif National, ces cadres mettent à charge de l’honorable Kabuya 9 griefs, notamment l’utilisation abusive dévolue au Président du parti, la gestion solitaire et personnalisé du parti, le mépris du principe de recevabilité et de collégialité et le clientélisme politique dans la gestion des enjeux.
Pour les observateurs, la démarche de ce groupe des 33 frondeurs risquent d’énerver quelques dispositions statutaires de l’UDPS.
En effet, dans ce parti, selon ses statuts, ce le Président national élu qui nomme le Secrétaire Général et ses adjoints. Par parallélisme de forme et de compétence, seule cette autorité à la compétence de les démettre de leurs fonctions.
La situation devient encore un peu plus compliqué du fait que lors du dernier congrès extraordinaire de Nganda Yala à Kinshasa/Maluku, les congressistes, à l’unanimité, ont décidé de conférer les compétences devolues au Président National, frappé d’incompatibilité, au Secrétaire Général Augustin Kabuya.
Selon les spécialistes, seul le Congrès peut revoir cette résolution et déchoir le Président ad intérim et non 33 cadres, membres de l’Exécutif National soient-ils.
Confrontée déjà à une guerre d’agression à l’Est du pays où il doit trouver des réponses urgentes, le Président Félix Tshisekedi n’est-il pas en train d’être fragilisé par ses propres camarades du Parti ?
A qui profiterait une crise au sein de l’UDPS, en ce moment crucial où l’Autorité de Référence du parti porte l’uniforme de Commandant suprême des armées de la RDC, afin de bouter l’ennemi Kagame dehors ?
Qui donc vous a ensorcelés ?
Le Tonnerre.