
Alors que la nation est menacée dans son intégrité territoriale, que la souveraineté de la République est secouée et que l’indépendance du peuple est violemment bafouée, nous constatons un silence assourdissant de la part de certains groupes qui, d’ordinaire, font grand bruit lorsqu’il s’agit du partage du pouvoir et des postes.
Aujourd’hui, face à l’avancée meurtrière du groupe terroriste M23/RDF, responsable de milliers de morts, l’inaction de nombreux acteurs politiques et sociaux est criante. Là où l’on attendrait une mobilisation générale, nous observons au contraire un vide inquiétant.
Si dans l’exécutif, des figures comme le ministre Patrick Muyaya, le vice-Premier ministre Jean-Pierre Bemba Gombo, ainsi que la ministre d’État aux Affaires étrangères Madame Kayikwamba Vagner s’emploient à sensibiliser et mobiliser la population, une grande partie des autres membres du gouvernement semblent totalement déconnectés de la dure réalité que vivent nos compatriotes de l’Est.
Du côté des mandataires publics, à l’exception de Martin Lukusa, qui se distingue par ses actions de mobilisation et de soutien aux FARDC, la majorité reste muette. Même les groupes de pression comme l’Église catholique – habituellement très critique envers les dirigeants –, les ASBL et autres structures socioculturelles, tardent à élever la voix pour condamner cette énième agression rwandaise et apporter un soutien clair à nos forces armées.
Pourquoi ce silence ? Est-il dicté par la peur ? L’opportunisme ? La prudence d’acteurs politiques qui envisagent déjà un scénario où les rebelles prendraient le pouvoir ? L’opinion publique s’interroge. Ce qui est certain, c’est que nombre de ces responsables n’ont jamais véritablement adhéré à la vision modernisatrice du président Félix Tshisekedi.
Les mesures courageuses prises par le chef de l’État pour soutenir l’effort de guerre ne sont pas du goût de tout le monde. Beaucoup grincent des dents, tandis que même les journalistes qui travaillent sans relâche pour contrer la propagande rwandaise ne reçoivent pas le soutien qu’ils méritent.
Face à cette situation, nous lançons un appel au Président de la République : il est impératif d’opérer un casting de combat en s’entourant d’hommes et de femmes véritablement engagés pour défendre la nation. Garder aux affaires des individus passifs, incapables d’agir à la hauteur des enjeux, relève ni plus ni moins d’un acte de haute trahison. L’heure n’est plus à l’attentisme, mais à l’action !
Le tonnerre